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« Je suis favorable à une décentralisation totale de la politique de sécurité pour coller à la réalité du terrain », révèle à AEF Sécurité globale Émilie Thérouin, adjointe (Verts) au maire d'Amiens en charge de la sécurité et de la prévention des risques urbains depuis 2008. « En centralisant la politique de sécurité, on part du principe qu'on a tous les mêmes problèmes. (…) La répartition des pouvoirs doit être équitable au niveau régional ou local, tout ne doit pas peser sur le maires », ajoute-t-elle. Elle prône également une « prévention situationelle » afin que « les habitants se réapproprient leurs villes ». Concernant la vidéosurveillance, Émilie Thérouin estime que « c'est une arnaque » qui ne « remplacera jamais les policiers ». Par ailleurs, elle estime que la police municipale « ne doit pas être une police secours bis ».
« La désorganisation de la police est la marque de fabrique malheureuse de la sécurité publique », affirme Alain Bauer lors de la « Conférence des villes » organisée par l'AMGVF (Association des maires de grandes villes de France) à Paris, mercredi 22 septembre 2010. Devant près de 1 200 personnes, le criminologue et président de l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale) participait à un atelier sur la sécurité intitulé « assurer la tranquillité publique » (AEF Sécurité globale n°260407). Pour Alain Bauer, le problème aujourd'hui est la « confusion » au sein de la police : « II y a plusieurs métiers dans la police. La police judiciaire est très organisée mais la police de sécurité publique est totalement destructurée. On lui laisse tout faire comme par exemple le transferts de détenu ou la garde d'hospitalisation », explique-t-il.
« Il faut que les municipalités assurent la prévention, et l'État la protection », juge Jacques Pélissard, président UMP de l'AMF (Association des maires de France) dans un entretien au site internet du journal « Le Monde » publié lundi 16 août 2010. Interrogé sur la proposition du ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi, de sanctionner financièrement les maires qui n'agiraient pas suffisamment dans la lutte contre l'insécurité (AEF Sécurité globale n°262400), Jacques Pélissard parle d'une idée « peu réaliste ». Selon le maire de Lons-le-Saunier, « ce ne serait pas applicable ». « Ce que je reproche à Christian Estrosi, c'est de vouloir plaquer sur les villes de toute la France une solution unique et niçoise. Or chaque territoire possède ses spécificités, les communes ont des types de délinquances différents, des réalités de terrain différentes », ajoute-t-il.
« Contrairement aux statistiques affichées, les violences faites aux personnes ne diminuent pas », affirme le député-maire (PS) de Grenoble Michel Destot, vendredi 16 juillet 2010. Il s'exprime à la suite d'un braquage au cours duquel « des policiers ont été la cible de tirs à l'arme automatique par des braqueurs en fuite » dans la nuit du 15 au 16 juillet 2010. Cet incident s'inscrit « dans une série d'actes violents qui a touché récemment Grenoble, mais également d'autres villes en France, comme Lyon hier avec le braquage à l'arme lourde d'une bijouterie ou encore Paris, Bordeaux et Nantes frappées par des violences extrêmes pour une cigarette refusée, un mot de trop ou un portefeuilles convoité », souligne Michel Destot. Il demande « la tenue d'un Grenelle de la sécurité urbaine, qui réunisse aux côtés des ministres compétents, les principaux élus concernés (par l'intermédiaire de leurs associations) et les préfets afin qu'une stratégie commune soit élaborée, notamment en terme d'affectation de moyens ».