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L'entreprise de traitement d'eau Degrémont, filiale de Suez environnement, signe avec l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) une convention nationale en faveur de l'insertion professionnelle des personnes handicapées d'une durée de deux ans, selon un communiqué publié mardi 28 septembre 2010. Elle s'engage notamment à recruter 17 travailleurs handicapés en vue d'atteindre un taux d'emploi de 2 % (contre 0,89 % en 2009). L'obligation légale d'emploi de personnes handicapées en France est de 6 % des effectifs.
« Trop d'entreprises voient le paiement de la contribution à l'Agefiph comme un impôt incompressible, alors que la mise en place d'une politique d'entreprise d'intégration du handicap apporte de réels bénéfices, en plus de ne plus avoir à payer cette contribution », déclare Florence Simony, de la société de conseil LB Développement, à l'occasion d'une conférence consacrée à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés, jeudi 23 septembre 2010. Aux côtés d'Olivier Jocteur Monrozier, chargé de mission à la direction « grands comptes » de l'Agefiph, elle propose une méthode d'action pour l'intégration des personnes handicapées dans l'entreprise.
« Beaucoup d'entreprises et d'acteurs publics souhaitent mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière d'intégration des personnes handicapées. C'est un enjeu de responsabilité sociale et de communication fort, un devoir d'application de la loi, et un coût non négligeable. L'objet de la nouvelle norme est de leur donner une méthode d'action, à l'aide d'un référentiel précis, étape par étape », explique à l'AEF Catherine Fihey-Renard, chef de produit normalisation à l'Afnor (Agence française de normalisation), à la suite de la publication, mercredi 1er septembre 2010, de la norme NF X 50-873 sur les organismes handi-accueillants (1).
Kiabi s'engage à dépasser, d'ici cinq ans, le seuil de 5 % de travailleurs handicapés au sein de ses effectifs : l'enseigne de prêt-à-porter, qui emploie 8 000 personnes, dont 6 300 en France, a conclu fin juin 2010 avec les syndicats Unsa, CFTC, CFDT, CGT, CFE-CGC et FO un accord fixant cet objectif. « Nous espérons même aller plus loin et passer le seuil obligatoire de 6 % sur cette période », indique à l'AEF sa directrice des ressources humaines, Christine Jutard. Kiabi compte actuellement dans son effectif 3,6 % de personnes en situation de handicap.
Bouygues Telecom a reçu l'agrément de la direction du travail pour son troisième accord relatif à l'insertion et au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés, annonce la direction mardi 29 juin 2010. L'accord, daté du 3 février 2010 et valable pour trois ans, est signé par les trois organisations syndicales représentatives (CFTC, FO et CFDT). Le taux d'emploi global de personnes handicapées chez Bouygues Telecom était de 2,6 % au 31 décembre 2006. Il s'élève à 3,0 %, soit 168 salariés sur 7 454, à la fin 2009. « Les parties signataires ont convenu d'un budget prévisionnel annuel, qui est au moins égal au montant de la contribution Agefiph qui aurait été payée en l'absence d'accord. » Le budget total s'élève à 985 700 euros par an.
L'Agefiph a collecté 574 millions d'euros en 2009 auprès des entreprises privées de 20 salariés et plus qui ne respectent pas le quota de 6 % de salariés handicapés, et a dépensé 693 millions en aides et services à l'emploi. Comme le précise son rapport d'activité 2009, présenté mardi 8 juin 2010, « la bonne tenue de l'emploi des personnes handicapées a mécaniquement impacté le montant des contributions versées par les entreprises. La collecte de l'Agefiph enregistre une baisse significative, depuis 2008. » À cette date, l'association collectait quelque 584 millions d'euros (AEF n°297910). Jean-Marie Faure, son président (CFTC), salue « un processus vertueux qui voit l'emploi l'emporter sur la contribution ». Mais si la direction de l'Agefiph voit cette baisse des contributions comme une bonne nouvelle pour l'emploi des personnes handicapées, elle cherche à réduire ses dépenses dans son nouveau programme, dont certaines dispositions prennent effet dès le 1er juillet 2010.
Une conviction personnelle, le soutien de sa direction générale, une relation étroite avec Cap emploi et une méthode qui privilégie le sur-mesure et le pragmatisme : tels sont les facteurs qui permettent à Proclair, une PME marseillaise de nettoyage industriel et de bureaux qui emploie 161 équivalents temps plein (ETP), de remplir, voire de dépasser sur l'un de ses établissements, son obligation d'emploi des travailleurs handicapés. « Dès qu'un poste s'ouvre, j'en informe ma conseillère chez Cap emploi, qui connaît bien les métiers et les besoins de Proclair », explique à AEF Camille Pratesi, directrice des ressources humaines de Proclair. « Nous faisons également l'effort de recruter des bénéficiaires de moins de 26 ans et de plus de 50 ans, et d'accueillir des stagiaires d'associations d'insertion. Ainsi, l'établissement de Marseille, qui emploie 106 ETP, compte huit unités, pour une obligation fixée à 6,54 unités, tandis que l'établissement des Milles, près d'Aix-en-Provence, emploie trois unités, soit le minimum légal puisque l'effectif s'établissait au 31 décembre 2009 à 52 ETP. »