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« Il est nécessaire de repenser l'organisation et le contenu de la formation des journalistes suite à la mise en place du LMD au niveau européen, et sous l'effet des évolutions techniques qui ont donné naissance à de nouveaux métiers », déclare Patrick Pépin, ancien directeur général de l'ESJ Lille (École supérieure de journalisme), lors de la conférence nationale des métiers du journalisme, mercredi 29 septembre 2010. « Néanmoins, cette démarche se heurte à une ambiguïté propre à notre métier : d'une part, nous voulons des journalistes bien formés et d'autre part, nous postulons que la profession doit être entièrement ouverte, tant aux normaliens qu'aux cyclistes ayant des talents d'écriture », ajoute Patrick Pépin, qui est aussi président de l'association CNMJ laquelle organise la conférence. Il s'exprime à l'occasion d'un atelier de travail consacré aux référentiels de formation et aux statuts des écoles d'application professionnelle. La conférence, qui s'est déroulée les 29 et 30 septembre, est l'une des recommandations des « états généraux de la presse » (AEF n°302571).
Mettre en place un « cahier des charges commun au MESR et à la CPNEJ [commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes] à l'horizon 2012 » pour établir un « dispositif de reconnaissance unique » des formations au journalisme, fondé sur des « référentiels actualisés des compétences » et décliné aux niveaux bac+2 ou bac+4 : c'est ce qu'annonce Valérie Pécresse jeudi 30 septembre 2010, lors de la conférence nationale des métiers du journalisme, organisée par les treize établissements reconnus par la profession (1), en partenariat avec la CPNEJ. L'organisation de cette manifestation est l'une des recommandations du « livre vert » sur les états généraux de la presse, qui se sont conclus en janvier 2009 (AEF n°302571). Elle est soutenue par le MESR, le ministère de la Culture et de la Communication et le secrétariat d'État à l'Emploi.
L'IEP de Lille (Institut d'études politiques, Lille-II) et l'ESJ Lille (École supérieure de journalisme) s'allient pour délivrer, à compter de la rentrée 2011, un cursus unique de formation au journalisme, révèlent à AEF leurs deux directeurs. Ce partenariat est une première étape dans la création, en centre-ville de Lille, d'un « pôle international des métiers de l'information et de la communication » fédérant les deux établissements, même si pour le moment ceux-ci gardent leur indépendance et leur identité. « En croisant les savoir-faire de l'ESJ et de l'IEP de Lille, nous marquons un grand coup dans le paysage des formations en journalisme », indique à AEF Daniel Deloit, directeur de l'école de journalisme. « En fédérant 2 000 élèves, ce pôle aura la taille requise pour tenir sa place dans la future université régionale, par exemple au sein d'un collège des sciences humaines et sociales », espère Pierre Mathiot, directeur de l'IEP de Lille.
Il faut "limiter le nombre de cursus de formation initiale reconnus par la profession", recommande le groupe de travail "métiers du journalisme" dans le Livre vert des états généraux de la presse écrite, publié le 8 janvier 2009. "Sans remettre en cause la qualité de certaines formations non reconnues", une large majorité des participants à ces états généraux s'inquiète en effet de la "multiplication potentielle" d'habilitations et plaide pour "un nouveau renforcement de la sélectivité des critères, afin d'aboutir à une diminution du nombre de cursus reconnus".
La CPNEJ (Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes) indique avoir finalisé et obtenu suffisamment de signatures des partenaires sociaux pour que les nouveaux critères de reconnaissance des écoles de journalisme (L'AEF n°320911) puissent entrer en vigueur. Ceux-ci sont désormais définis par un "accord portant définition de critères de reconnaissance", daté du 7 mai 2008. La commission a suspendu, en décembre 2006, toute décision de reconnaissance des cursus des écoles de journalisme (L'AEF n°468330).