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« Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA vont mettre à profit les prochains jours pour élargir et amplifier la mobilisation de toutes et tous pour qu'elle soit déterminante […]. La tenue d'assemblées générales et l'organisation de consultations unitaires des salariés sur leur lieu de travail pourront permettre de définir démocratiquement le rythme, les formes et les suites de l'action » du mardi 12 octobre 2010, prochaine journée nationale de grèves et de manifestations contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. C'est ce qu'indiquent les six organisations dans un communiqué rédigé vendredi 8 octobre 2010, à l'issue d'une réunion intersyndicale consacrée aux modalités de la poursuite de la mobilisation et organisée au siège de l'Unsa, à Bagnolet (Seine Saint-Denis). De même, les six signataires « décident d'ores et déjà d'un nouveau rendez-vous de manifestations permettant la convergence des mobilisations interprofessionnelles et intergénérationnelles le samedi 16 octobre 2010 ». FO est, comme à son habitude, non signataire du texte de l'intersyndicale, mais la confédération sera présente « le 12 et le 16 », indique Pascal Pavageau. De son côté, la CFE-CGC appelle « à une mobilisation massive le 12 et pour la suite, réserve sa réponse pour le 13 au matin », indique, de son côté, Carole Couvert de la CFE-CGC.
La réforme des retraites « sera adoptée quelque part vers le 20-23 octobre. Fin octobre, ce sera quasiment joué », estime Raymond Soubie sur RTL ce matin, vendredi 8 octobre 2010. « Il y aura après la commission mixte paritaire et le Conseil constitutionnel », précise le conseiller du président de la République. « Au Sénat nous sommes dans la dernière ligne droite […] Il est clair que sur le coeur du projet, à savoir les mesures d'âge, la retraite à 62 ans pour l'essentiel, le gouvernement ne bougera plus », souligne-t-il, après l'annonce, hier, par Nicolas Sarkozy d'aménagements du projet de loi en faveur des parents de trois enfants et des parents d'enfants handicapés.
Nicolas Sarkozy « a demandé au gouvernement de déposer sans délai un amendement au projet de loi, conservant, pendant une période transitoire de cinq ans, le bénéfice de l'âge d'annulation de la décote à son niveau actuel, pour tous les parents qui se sont arrêtés au moins un an dans les trois ans suivant la naissance d'un de leurs enfants ». Ce nouvel aménagement du projet de loi de réforme des retraites actuellement en discussion au Sénat est annoncé par l'Élysée dans un communiqué diffusé jeudi 7 octobre 2010. Alors que l'ensemble des syndicats appellent à une troisième journée de grèves et de manifestations au niveau national mardi 12 octobre, le président de la République a également arbitré en faveur d'une autre concession qui interviendra aussi par voie d'amendement : « les parents d'enfants handicapés conserveront le bénéfice de l'annulation de la décote à 65 ans, quelle que soit leur durée d'assurance et de manière pérenne. »
« Les organisations syndicales confirment la journée nationale de grèves et de manifestations du mardi 12 octobre 2010 […], considèrent qu'il faudra [y] donner des suites et décident à cette fin de se revoir vendredi 8 octobre 2010 », annoncent sept des huit organisations réunies en intersyndicale (1), lundi 4 octobre 2010, au siège de la CFE-CGC à Paris. Comme à l'accoutumé, FO ne paraphe pas le communiqué commun parce qu'il ne demande pas explicitement le retrait du projet de loi portant réforme des retraites. Néanmoins, FO « participera à la journée de grève et de manifestations du 12 octobre », assure Pascal Pavageau, secrétaire confédéral. Les sénateurs doivent débuter l'examen du texte en séance publique, mardi 5 octobre.
Entre 889 000, selon le ministère de l'Intérieur, et « près de trois millions » de personnes, selon la CFDT et la CGT, ont manifesté à l'appel des syndicats dans plus de 230 manifestations dans toute la France contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, samedi 2 octobre 2010. Interrogé sur France 3 à l'issue des manifestations, Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique « note qu'il n'y a pas eu d'augmentation de la mobilisation » et se montre ferme sur « un cadre général de la réforme qu'on ne peut pas changer », excluant ainsi de revenir sur les mesures d'âge. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, satisfait du niveau de mobilisation, qui défilait à Paris (entre 63 000 et 310 000 manifestants, contre une fourchette comprise entre 65 000 et 300 000, le 23 septembre dernier), estime que « le gouvernement est en train de radicaliser le mouvement : quand on a plusieurs millions de personnes dans la rue et ceci à plusieurs reprises, il faut réagir en conséquence et si le gouvernement reste immobile, c'est qu'il veut la radicalisation ! » Les huit organisations syndicales (CFDT, CFE-CFC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa) doivent se retrouver ce lundi 4 octobre 2010, en fin d'après midi, au siège de la CFE-CGC, à Paris, pour faire le bilan de cette nouvelle journée de mobilisation, la troisième depuis la rentrée, et envisager les suites à donner au mouvement. Une nouvelle journée de grèves et de manifestations est prévue le 12 octobre prochain.
« Une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre » et « faire du mardi 12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat [sur le projet de loi portant réforme des retraites] » : telles sont les deux décisions prises par six des huit organisations composant l'intersyndicale (1) réunie vendredi 24 septembre au siège de la CGT, à Montreuil (Seine Saint-Denis). En raison de positions divergentes sur la stratégie d'action et les revendications, FO et Solidaires n'ont pas signé le communiqué commun paraphé ce vendredi par la CFDT, la CGT, la CFTC, la CFE-CGC, la FSU et l'Unsa. FO et Solidaires s'inscrivent cependant dans l'unité d'action et appellent, comme les 7 et 23 septembre, à participer aux mobilisations prévues les 2 et 12 octobre. Au lendemain de la journée du 23 septembre 2010 contre la réforme des retraites, tous les syndicats dénoncent l'attitude du gouvernement qualifiée d' « ignorance de la colère qui s'exprime profondément ».
Les manifestations sont « au moins aussi importantes » que celles du 7 septembre, estime le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien de la mobilisation interprofessionnelle nationale, jeudi 23 septembre 2010. Après les quelque 2,7 millions (CGT) ou 1,12 million (ministère de l'Intérieur) de manifestants comptabilisés le 7 septembre dernier dans toute la France, la mobilisation de ce jour a réuni entre trois millions de personnes dans les cortèges selon la CGT et 997 000 selon la police. « Il y a peut être un petit tassement des taux de grévistes, mais la mobilisation est une fois de plus très importante », estime pour sa part, Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa. « Nous observons une plus grande diversité de salariés d'entreprises du privé présents dans les cortèges avec de nouveaux renforts », souligne Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, estimant que « la forte participation à ces mouvements illustre le soutien de l'opinion publique à [la] démarche » des syndicats.