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« Pour la première fois au monde, les consommateurs pourront signer des documents électroniques grâce à leurs empreintes digitales, avec la même valeur juridique que celle d'une signature manuscrite », annonce l'entreprise française Morpho (groupe Safran), mardi 19 octobre 2010, dans le cadre du salon londonien « Biometrics ». En effet, « l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) vient d'annoncer la certification de la carte à puce 'Ideal citiz' de Morpho selon les critères communs EAL5+ (AEF Sécurité globale n°269572) », indique Morpho. La lecture de cette carte combinée à l'identification des empreintes digitales sera ainsi, selon le groupe français, « le premier 'système de création de signature sécurisée' ».
La France a participé à l'opération « Cyberstorm 3 » organisé par le département de la sécurité intérieure américain au Centre national d'intégration de la cybersécurité et des communications d'Arlington (Virginie) (1) du 28 au 30 septembre 2010. Cette opération avait pour but d'évaluer la capacité des États participants à apporter une réponse coordonnée à une crise majeure d'origine informatique. Elle a permis de tester 1 500 scénarios de cyberattaques différentes affectant les infrastructures critiques du pays en impliquant treize États (2), une soixantaine d'entreprises et plusieurs ministères et États américains.
« La carte à puce est une technologie française, il est dommage que la France ne procède pas à la mise en place de la carte nationale d'identité électronique. Les industriels français sont un peu orphelins d'un tel projet », regrette Frédéric Trojani, vice-président des solutions pour les programmes gouvernementaux chez Gemalto, groupe franco-néerlandais se présentant comme « leader mondial de la sécurité numérique ». « Les industriels sont prêts, le projet devait être adopté cette année… Mais pour le moment il n'y a pas de volonté politique », estime-t-il. Le ministère de l'Intérieur a en effet récemment indiqué que la CNIE (carte nationale d'identité électronique) ne serait pas rattachée à la Loppsi et qu'il réfléchissait à la procédure « la plus efficiente » pour ce projet au Parlement (AEF Sécurité globale n°265015).
Huit agences européennes de sécurité ont signé, le 7 avril 2010 à Saragosse (Espagne), un nouvel accord européen de reconnaissance en matière de certification pour la sécurité des produits informatiques. Baptisé SO-GIS (Senior offical group information security), cet accord repose sur la norme dite des « critères communs » et regroupe l'Allemagne, l'Espagne, la Finlande, la France, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume Uni et la Suède. « Parmi ces huit pays, quatre ont un statut particulier puisqu'ils sont considérés comme aptes à certifier la sécurité de produits. Il s'agit de la France, via l'Anssi, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas », explique à AEF Sécurité globale Pascal Chour, responsable du centre de certification de l'Anssi.