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« Ce sont les vacances, alors forcément il y aura moins de monde aujourd'hui que lors des manifestations précédentes. Mais nous appelons d'ores et déjà les lycéens à organiser des AG dès le 4 novembre et à préparer la prochaine journée de manifestation du 6 », déclare à AEF Juliane Charton, trésorière de l'UNL, jeudi 28 octobre 2010, dans le carré de tête de la manifestation parisienne. Cette dernière a rassemblé 31 000 manifestants selon la préfecture de police. L'UNL comptabilise pour sa part 8 000 jeunes dans le cortège. Dans toute la France, entre 560 000 et deux millions de personnes ont manifesté, rapportent respectivement le ministère de l'Intérieur et la CGT.
L'Assemblée nationale a adopté, mercredi 27 octobre 2010 vers 16 heures 30, le projet portant réforme des retraites, par 336 voix contre 233. Cette adoption au lendemain de celle du Sénat (par 177 voix contre 151) marque la fin du débat parlementaire qui a débuté le 20 juillet 2010 par l'examen du texte en commission des Affaires sociales de l'Assemblée (AEF n°257102). Le débat parlementaire aura duré au total plus de 200 heures dans les deux chambres. Les élus socialistes ont d'ores et déjà décidé de saisir l'avis du Conseil constitutionnel au motif que ce projet de loi instaurerait une rupture d'égalité des citoyens devant la loi.
La loi portant réforme des retraites sera promulguée lorsque le Conseil constitutionnel aura pris sa décision, soit sans doute « vers le 10 novembre ou le 15 novembre » a déclaré le conseiller social du président de la République, Raymond Soubie, invité du « Grand rendez-vous » d'Europe 1, dimanche 24 octobre 2010. Le texte qui vient d'être adopté par le Sénat, vendredi 22 octobre 2010 (AEF n°257282), doit être approuvée définitivement par les deux assemblées à l'issue de la réunion de la commission mixte paritaire qui se tient ce matin, lundi 25 octobre 2010 à partir de 9 heures. Raymond Soubie estime que la réforme des retraites est « très importante pour le regard que le monde porte sur nous ». « Si cette réforme passe et cette réforme passera, c'est une victoire pour la France et les Français ».
« Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d'une majorité de la population, et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l'État, les organisations syndicales décident de continuer et d'élargir la mobilisation », peut-on lire dans le communiqué intersyndical du jeudi 21 octobre 2010. En pratique, les organisations syndicales appellent à deux nouvelles journées « de grèves et de manifestations » les jeudi 28 octobre et samedi 6 novembre 2010, mais seulement six des huit organisations signent le communiqué commun. FO reste non signataire puisqu'elle demande toujours « le retrait du texte », ou « son abrogation s'il est voté », comme le rappelle Michèle Biaggi. De son côté, Solidaires ne s'associe pas car l'organisation aurait préféré une date plus rapprochée dans le temps. Néanmoins, les deux non signataires assurent vouloir rester dans l'unité d'action et appellent leurs militants à se mobiliser pour les 28 octobre et 4 novembre.
« L'UNL appelle à la mobilisation le 28 octobre et le 6 novembre 2010 », annonce l'organisation lycéenne jeudi 21 octobre en fin de journée. Réunies ce jeudi après-midi, la CFDT, la CFE/CGC, la CFTC, la CGT, la FSU, et l'Unsa « décident de deux nouvelles journées de mobilisation » contre la réforme des retraites : « une journée nationale de grèves et de manifestations […] le jeudi 28 octobre » et « une journée de mobilisations et de manifestations […] le samedi 6 novembre » (AEF n°257416).
« Ce ne sont pas dix jours de vacances qui vont faire peur aux lycéens », indique à AEF Juliane Charton, trésorière de l'UNL, lors de la manifestation parisienne organisée jeudi 21 octobre 2010 à l'appel de l'UNL, de l'Unef et de la Fidl. Le cortège a rassemblé 4 000 manifestants à Paris, avance la préfecture, « 17 000 » selon l'Unef et l'UNL. Dans le cortège, tandis que les lycéens scandent « Sarkozy, Fillon, pas touche à nos pensions, 62 ans pas question, 67 ans pas question », certains brandissent des pancartes sur lesquelles sont inscrits « Turgot mobilisé », ou encore « la jeunesse se lève pour que la réforme rentre au bercail ». Les drapeaux de l'UNL, de la Fidl, de l'Unef étaient visibles, mais aussi ceux du CNT, de la FSU-Île-de-France, de la CGT RATP, de SUD, du NPA, du parti de gauche. Des personnels de l'Opéra de Paris étaient également présents.
« Venir devant le siège du Medef, est un moyen de prouver au gouvernement que la question des retraites est liée à celle de l'emploi », déclare à AEF Victor Colombani, président de l'UNL, lors d'un rassemblement lycéen organisé devant le siège du Medef parisien, à l'appel de l'organisation lycéenne jeudi 14 octobre 2010 (AEF n°258164). Dans le cortège, flottent des drapeaux de l'UNL, de l'Unef, de Sud-Éducation, de la FSU, du Snuipp-Paris, du Snes Seine-Saint-Denis, mais également du parti de gauche et des Verts. Certains lycéens agitent des pancartes en carton sur lesquelles est inscrit : « lycée Ravel », « lycée Van Dongen » ou encore « Chômeur à 30 ans, retraite à 60 ans, non merci ». Selon l'UNL, « plus de 1 200 jeunes » ont participé à ce rassemblement.