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« Nous devons nous ouvrir aux informations [sur le crime organisé et la fraude identitaire] détenues à l'extérieur du monde policier, car l'information est souvent dans les entreprises, qui sont parfois victimes, parfois complices, volontaires ou non, de ces pratiques », indique Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyse d'Europol, jeudi 28 octobre 2010. « Il faut donc essayer de travailler davantage avec des partenariats public/privé. […] C'est dans la collaboration qu'on va pouvoir avancer, mais il y a un changement culturel à opérer en France », affirme-t-il à l'occasion du premier forum européen sur le le crime organisé et la fraude identitaire, organisé par l'association Réso-club à Paris.
« Il y a environ 50 grands projets de déploiement de biométrie à travers le monde », déclare Jean-Marc Suchier, directeur des études en coopération du groupe Morpho, lors du forum européen sur le crime organisé et la fraude identitaire à Paris, jeudi 28 octobre 2010. Face aux problèmes d'identification des citoyens dans les sociétés modernes (AEF Sécurité globale n°256844) et de fraude à l'identité, la biométrie constitue, selon lui, une solution efficace. Deux techniques existent : l'authentification et l'identification. La première consiste à inscrire les empreintes biométriques d'un individu dans une carte pour permettre « de vérifier que la personne qui se présente est bien la même personne que celle qui a demandé la carte », indique-t-il. Cette technique « n'est pas la panacée, cela ne résout pas tous les problèmes ». Les risques d'usurpation d'identité ou de création d'une identité fictive sont toujours présents.
« La fraude identitaire a explosé depuis le début des années 2000 », déclare le criminologue Christophe Naudin lors du premier forum européen sur le crime organisé et la fraude identitaire, organisé le jeudi 28 octobre 2010 à Paris par l'association Reso-club (AEF Sécurité globale n°268373). Selon lui, cette forme de criminalité est en hausse de 40 % chaque année en Occident. « Les préjudices en France pour l'année 2009 sont estimés à 10 milliards d'euros au minimum », complète Christophe Naudin, chercheur à l'université Paris-II. « Ce phénomène déstabilise nos sociétés, elles sont incapables d'identifier avec certitude leurs citoyens, poursuit-il. Les décideurs politiques ont néanmoins pris conscience du problème. On connaît les solutions, elles existent depuis longtemps, la biométrie par exemple. Le régime de la confiance, en tout cas, n'est plus possible. »
« La France a de vraies compétences en matière de lutte contre la cybercriminalité », indique Christian Aghroum, commissaire divisionnaire et ancien directeur de l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication), à AEF Sécurité globale. Trois mois après avoir quitté la police pour une entreprise suisse, il dresse le bilan des quatre années passées à la tête de l'OCLCTIC. « J'ai notamment tenté de donner à l'OCLCTIC une dimension internationale », déclare-t-il. Interrogé sur la coopération police-gendarmerie, il juge que le rapprochement des deux forces en cours « renforcera la lutte contre la cybercriminalité et […] évitera certains doublons qui, forcément, existent ».
Europol publie une analyse de la potentielle implication future du crime organisé dans l'approvisionnement en énergie de l'Union européenne, mardi 11 août 2010. Les analystes constatent que le crime organisé est déjà impliqué dans l'approvisionnement en énergie de l'UE et à l'intérieur de ses frontières. « Les ressources naturelles, l'environnement et la sécurité de l'Union sont désormais inextricablement liés, et cela requiert une analyse qui va au-delà des menaces habituelles », remarque Europol. L'organisation européenne élabore et commente trois scénarios potentiels dans les dix prochaines années. Ces analyses doivent permettre d'améliorer les prises de décisions stratégiques d'Europol. « En agissant comme un observatoire du crime organisé et des menaces terroristes dans l'Union, Europol souhaite utiliser cette approche innovante pour identifier d'autres menaces similaires futures », explique Rob Wainwright, directeur d'Europol. Même si, selon Europol, cette analyse « n'est pas une prédiction du futur », elle permet « de se préparer en surveillant certains indicateurs des événements décrits ».