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« Il serait discutable de déterminer la politique scientifique d'un établissement en fonction du GVT (glissement vieillesse technicité) (1) », affirme à AEF François Paquis, président de l'ASG et directeur général des services de l'université Paris-Descartes (Paris-V). « En effet, il serait étonnant de demander à un comité de sélection, charger de remplacer, par exemple, un professeur de classe exceptionnelle partant en retraite, de regarder le niveau de salaire des candidats, et de choisir un maître de conférences plutôt qu'un professeur pour des raisons financières. » Il estime ainsi, comme Lionel Collet, président de la CPU (AEF n°256913), que « l'État devrait prendre en compte et compenser, dans la masse salariale des établissements, les éléments qui relèvent de sa décision, et le GVT en fait partie puisque les universités ne maîtrisent pas l'évolution des carrières des fonctionnaires. » En revanche, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, s'exprimant le 26 octobre 2010 devant des députés, considère (AEF n°257072) que désormais, « il revient à chaque université de piloter sa masse salariale et d'y intégrer son GVT » et que sa « couverture systématique par l'État est antinomique avec la notion d'autonomie ».
« L'État doit couvrir l'évolution du GVT (glissement vieillesse technicité) (1) des universités. Sa non couverture systématique par l'État serait antinomique avec la notion de responsabilité », affirme Lionel Collet, président de la CPU à AEF, jeudi 28 octobre 2010. Il tient ainsi à répondre à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a déclaré devant les députés, le 26 octobre, qu'il revenait à « chaque université de piloter sa masse salariale et d'y intégrer son GVT » et que « la couverture systématique du GVT par l'État [était] antinomique avec la notion d'autonomie » (AEF n°257072). Lionel Collet demande que des « règles claires d'actualisation de la masse salariale » des universités soient fixées car « elles ont besoin de stabilité pour gérer leur masse salariale sur la durée ». Il ajoute : « L'État doit transférer les charges avec les compétences qu'il transfère aux universités, comme il l'a fait avec les collectivités au moment de la décentralisation. Et c'est à celui qui prend les décisions de payer. » Cette question du GVT est « un sujet très technique mais aussi très politique » car il met en évidence « la capacité de l'État à accompagner les universités ».
« Il revient à chaque université de piloter sa masse salariale et d'y intégrer son GVT (glissement vieillesse technicité). La couverture systématique du GVT par l'État est antinomique avec la notion d'autonomie. » C'est ce qu'affirme Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mardi 26 octobre 2010, devant les députés réunis en commission élargie pour examiner les crédits 2011 de la Mires. Elle rappelle qu'auparavant « le GVT était globalisé au niveau de l'État, mais désormais avec l'autonomie, il est déterminé par université » et ne peut donc plus être consolidé au niveau du ministère. La CPU estime qu'il manque 13 millions d'euros dans le budget 2011 pour la compensation du GVT et demande « une renégociation annuelle du GVT » (AEF n°258617). Le GVT est une notion de variation de la masse salariale à effectif constant. Un GVT positif correspond à une augmentation de la masse salariale liée à l'avancement des personnels dans leur carrière ou leur promotion. A l'inverse un GVT négatif correspond à une baisse de la masse salariale liée aux départs en retraite de personnels dont le salaire est généralement plus élevé que celui des remplaçants.