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L'association Pasc@line propose depuis début novembre 2010 un « livre blanc » pour encourager ses 69 établissements d'enseignement supérieur membres à initier une « approche compétences » dans leurs cursus de formation, indiquent à AEF Alain Ayache, directeur de l'Enseeiht, et Noël Bouffard, directeur délégué de Sopra group, tous deux co-présidents de la commission « formations spécialisées » de l'association. Le document est public sur le site web de Pasc@line, et a été élaboré à partir d'exemples de pratiques d'entreprises (cabinet RH compétences et business, Oracle, Sopra), de l'école des Mines de Nantes, de Polytech'Tours, de l'université catholique de Louvain. L'association, qui existe depuis 2006, vise à promouvoir les métiers d'ingénieurs et cadres dans le domaine des TIC (technologies de l'information de la communication), et à « aider à la meilleure adéquation des formations dans ce domaine avec les besoins des entreprises, par une étroite collaboration entre les mondes de l'éducation et de l'entreprise ».
Les recrutements des jeunes diplômés dans le secteur des technologies de l'information et de la communication et de l'informatique devraient être en augmentation de 32 % en 2010, selon une étude publiée lundi 5 juillet 2010 par l'association Pasc@line. Les fournisseurs de logiciels et de services TIC sont les entreprises « qui recruteront le plus massivement des débutants avec un profil TIC (moins de deux ans d'expérience) » avec 82 % du total des embauches. Les embauches de débutants concernent les niveaux bac+5 et plus dans 64 % des cas, les bac+3 et bac+4 pour 13 % et les bac+2 dans 23 % des cas. Au total, l'ensemble des recrutements tous profils concernés devrait se situer entre 26 et 29 000 personnes, contre 20 700 en 2009.
« Nos entreprises [Syntec informatique] devraient avoir recruté en 2009 un peu moins de 20 000 personnes, dont une petite moitié de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur », indique Philippe Tavernier, président de la commission « social, emploi, formation » de Syntec informatique, sollicité par AEF sur les perspectives de recrutement de jeunes diplômés. Ces chiffres, « qui doivent encore être finalisés », sont environ deux fois inférieurs à ceux de 2008, année pendant laquelle le secteur a recruté de l'ordre de 40 000 personnes, dont environ la moitié de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. « Nous anticipons des tendances similaires [à celles de 2009] pour le premier semestre 2010 et peut-être plus favorables pour le second semestre », indique aussi Philippe Tavernier.
« Ce qui mine le système éducatif, ce sont les inégalités sociales avec le mécanisme d'exclusion qui touche les jeunes de milieux défavorisés ainsi que les filles, alors qu'elles réussissent le mieux dans les filières universitaires », considère Jean-Loup Salzmann, président de l'université Paris-XIII Nord, qui s'exprime à l'occasion des Rencontres universités-entreprises, organisées par l'AEF au Cnam (L'AEF n°298516). Selon lui, « des universités comme Paris-XIII vont mélanger l'excellence scientifique et l'ascension sociale avec des formations très professionnalisantes. Les entreprises sont très friandes de cette diversité, car les étudiants concernés ont lutté pour arriver là où ils sont, et ils savent ce qu'est la compétition au sens noble du terme. Ce sont des collaborateurs très appréciés ».