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« La nouvelle grille indiciaire obtenue par les syndicats de police sera appliquée à la gendarmerie. Cette bonne nouvelle en est-elle une ? », s'interroge « L'Essor de la gendarmerie nationale », le mensuel publié par l'Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie dans son numéro de novembre 2010. « Le gouvernement veut brosser les forces de l'ordre dans le sens du poil, les syndicats en profitent pour négocier en position de force, et la gendarmerie en tire des bénéfices en bout de chaîne. Tout semblerait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, s'il n'en résultait un très désagréable sentiment d'infantilisation pour les militaires de l'arme », écrit le rédacteur en chef de la revue, Jean-Claude Seguin (AEF Sécurité globale n°259762) . Les policiers ont selon lui « négocié pour les gendarmes, sans que ces derniers soient en quelque manière associés », explique-t-il, précisant qu'il est « grand temps que les gendarmes participent pleinement à la préparation de l'avenir de leur institution ».
Le Snop et Synergie appellent, séparément, les officiers de police à demander symboliquement leur intégration dans la gendarmerie. Les deux syndicats entendent ainsi protester contre le maintien de disparités entre officiers de police et de gendarmerie en ce qui concerne le versement de l'ISSP (indemnité de sujétions spéciales de police). Cette indemnité, calculée en fonction d'un pourcentage du salaire brut, constitue « l'inégalité la plus flagrante entre officiers de police et de gendarmerie », selon Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie. « Elle représente 19 à 20 % du traitement d'un policier contre 22 à 25 % de celui d'un gendarme », indique-t-il.
Les 74 000 sous-officiers de gendarmerie bénéficieront d'une grille indiciaire « équivalente et selon le même calendrier » à celle que viennent de signer les syndicats de gardiens et de gradés de la police avec le ministère de l'Intérieur dans le cadre des négociations dites de « l'équivalence catégorie B » (AEF Sécurité globale n°260082). C'est ce qu'indique Brice Hortefeux, vendredi 24 septembre 2010. Le ministre de l'Intérieur explique qu'il a pris cette décision « dans le cadre de la nécessaire parité entre la police et la gendarmerie ».
La suppression d'escadrons de gendarmerie mobile et de brigades territoriales de gendarmerie départementale suscite de vives inquiétudes parmi les personnels de la gendarmerie. C'est ce qui ressort de l'enquête menée dans le numéro de mars 2010 de « L'Essor de la gendarmerie nationale », le mensuel publié par l'Union nationale des personnels en retraite de la gendarmerie. Alors que huit escadrons devraient être supprimés en 2010, et quinze d'ici deux ans, soit « 10 % des 123 escadrons que compte la gendarmerie », le magazine publie le témoignage de gendarmes de tous grades qui craignent la mutation actuelle de leur institution, « destinée à confiner leur gendarmerie dans des tâches de gardes champêtres », comme l'écrit dans son éditorial Jean-Claude Seguin, le rédacteur en chef de la revue.