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La première simulation d'une cyberattaque organisée au niveau paneuropéen a lieu jeudi 4 novembre 2010 dans le cadre de l'exercice « Cyber Europe 2010 ». Des experts en cybersécurité vont tenter de contrer des tentatives simulées de pirates informatiques pour paralyser des services dans plusieurs pays européens. « Cet exercice, qui vise à évaluer l'état de préparation de l'Europe face aux menaces informatiques, est une première étape importante en vue d'instaurer une coopération dans la lutte contre les menaces en ligne ciblant des infrastructures essentielles, et de faire en sorte que les particuliers et les entreprises puissent jouir d'un environnement en ligne fiable et sécurisé », explique Neelie Kroes, commissaire européen chargée de la stratégie numérique.
Un rapport sur « la cybersécurité et les cyberattaques liées à des motifs politiques, sociaux ou religieux » établi par le département des politiques extérieures de l'Union européenne recommande de donner un rôle plus important à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE en matière de cybersécurité, et de créer un poste de coordinateur en charge de cette question. Ce coordinateur travaillerait en proche collaboration avec les institutions européennes, les gouvernement des États membres et les agences européennes. Le rapport a été présenté au sous-comité « Sécurité et défense » du Parlement européen, lundi 25 octobre 2010 à Bruxelles, réuni pour auditionner différents experts de la cybercriminalité. « Il ne devrait pas y avoir de tentative d'approche centralisée et unifiée de la cybersécurité dans l'Union européenne », estime le rapport. En effet, « une telle approche entrerait en conflit avec le caractère politique et les structures bureaucratiques de l'UE, et diminuerait la capacité de réponse de l'Union au défi toujours plus grand de la cybersécurité ».
La cybersécurité en Grande-Bretagne doit se concentrer sur trois priorités : « développer des compétences humaines, améliorer les partenariats nationaux et internationaux et construire un réseau de défense efficace ». C'est ce qu'explique le Rusi (Royal United Services Institute), un think tank anglais spécialisé dans les questions de sécurité et de défense, qui réagissait à la publication nouvelle stratégie de sécurité nationale où l'accent est mis sur la cybersécurité. (AEF Sécurité globale n°257719) « L'échelle de menaces informatiques est devenue de plus en plus claire au cours de ces dix dernières années, explique le Rusi. Le pays fait désormais face à des cyberattaques à un niveau sans précédent, et qui augmente rapidement, du criminel de bas étage, à des opérations beaucoup plus sophistiquées. »
Les « attaques virales massives » représentent une « menace majeure nécessitant des investissements prioritaires » pour 67 % des RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d'information). Tel est l'un des enseignements du « livre bleu » publié par le cabinet-conseil en sécurité informatique Hapsis (AEF Sécurité globale n°263841) à l'occasion des Assises de la sécurité de Monaco, qui ont eu lieu du 6 au 9 octobre 2010 (AEF Sécurité globale n°258763). Cette enquête, intitulée « Dimension économique de la sécurité des systèmes d'information », a été réalisée auprès de 236 professionnels. Selon elle, les attaques virales préoccupent davantage les RSSI en 2010, puisque seuls 37 % d'entre eux considéraient qu'elles étaient une menace majeure en 2009. Deuxième réponse la plus fréquemment citée, les « attaques informationnelles » sont une menace majeure pour 60 % des 178 professionnels s'étant exprimés sur cette question (contre 38 % en 2009), suivies des atteintes à la vie privée (56 % contre 50 % en 2009). Considérée comme la principale menace en 2009 (51 %), la fraude aux moyens de paiement arrive pour sa part à la cinquième place en 2010 (42 %), derrière les actes d'espionnage industriel ou économique (43 %). « Le sentiment de vulnérabilité et d'insécurité des professionnels s'est donc accru », constate Hapsis.
« Nous avons collecté un certain nombre d'informations et nous estimons que le cybercrime coûte chaque année 100 milliards de dollars à l'économie mondiale. C'est comme si deux réacteurs nucléaires fonctionnaient à temps plein pour le financer », déclare Eugène Kaspersky, fondateur de l'entreprise de logiciels antivirus russe Kaspersky. Il intervenait lors d'une conférence dans le cadre des Assises de la sécurité des systèmes d'information de Monaco, vendredi 8 octobre 2010. « Il faut un Interpol destiné à lutter contre la cybercriminalité. L'Interpol tradititionel n'est pas en mesure de juguler ce phénomène », estime l'informaticien.
La Commission européenne a dévoilé deux nouvelles mesures « qui doivent permettre à l'Europe de parer aux attaques contre ses systèmes d'information essentiels », jeudi 30 septembre 2010. Il s'agit d'une proposition de directive sur les mesures contre les nouvelles formes de cybercriminalité, notamment les cyberattaques à grande échelle, complétée par une proposition de règlement destinée à renforcer et à moderniser l'Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (Enisa). Ces deux initiatives sont prévues dans l'Agenda numérique pour l'Europe et dans le programme de Stockholm pour « renforcer la confiance des utilisateurs et la sécurité des réseaux », note la Commission.