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Au cours d'une conférence de presse, ce jeudi 4 novembre 2010, Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l'AFG-Association française de la gestion financière et Pierre Bollon, délégué général se félicitent des mesures visant à renforcer le Perco adoptées dans le cadre de la loi portant réforme des retraites en attente de promulgation. Pour autant, ils déplorent que les pouvoirs publics poursuivent sur la voie d'un « alourdissement progressif » de la fiscalité de l'épargne. Ils promettent de faire des propositions au printemps prochain visant à « rendre les prélèvements inversement proportionnels à la durée de détention de l'épargne afin de favoriser les placements longs, utiles aux salariés pour préparer leur retraite et aux entreprises pour financer leur développement ». « Or, ajoutent-ils, le système français ne suit malheureusement pas du tout cette logique et s'en éloignerait même encore plus si l'augmentation de 4 à 6 % du forfait social sur l'épargne salariale et les retraites supplémentaires était appliquée de façon indifférenciée. Il conviendrait, au contraire, de moduler son taux en fonction de la durée de l'épargne ».
Officiellement, le projet de loi sur la réforme des retraites vise à préserver la répartition. C'est le leitmotiv de l'Élysée. Pourtant, comme en 2003 avec le titre V de la loi du 21 août, on va beaucoup parler dans les prochaines heures d'épargne retraite, donc de retraite en capitalisation sur les bancs de l'Assemblée nationale. Ce n'était pas tout à fait prévu. Pour ne pas froisser les syndicats, il semblait que les pouvoirs publics traiteraient de cette question dans le cadre du PLFSS ou du Budget pour 2011 sous l'angle de la fiscalité. L'Élysée a manifestement changé d'avis et Éric Woerth a d'ailleurs confirmé que le gouvernement était prêt à accepter les amendements de sa majorité sur ce thème. Pour autant, la bataille s'annonce sérieuse comme le prouve le sort réservé aux amendements déjà adoptés en juillet par la commission des Affaires sociales et les correctifs apportés aujourd'hui par cette même commission.
L'association française de gestion financière (AFG), organisation professionnelle de la gestion pour compte de tiers, qui réunit tous les teneurs de compte de l'épargne salariale, formule dans « La lettre du club de l'épargne salariale » (avril 2010) des propositions pour développer l'épargne retraite . La date choisie par Laure Delahousse, directrice « gestion spécialisée et épargne retraite » à l'AFG pour dévoiler les propositions portées par cette organisation ne doit rien au hasard. En plein débat sur la réforme des retraites, même si la question de l'épargne retraite n'est officiellement pas à l'ordre du jour, les promoteurs de cette formule veulent prendre date en vue d'une réforme ultérieure qu'ils pressentent inévitable compte tenu des défis à relever par le système en répartition. Ils savent en tout cas pouvoir compter sur les organisations patronales, sur une CFDT qui n'est pas a priori opposée à des formes de capitalisation intelligentes, et sur des syndicats réformistes CFTC et CFE-CGC qui accepteront de discuter, mais une fois seulement les mécanismes de la répartition consolidée, ce qui devrait être l'objet de la réforme de 2010. Point fort des propositions de l'AFG, l'octroi d'une aide d'État aux jeunes pour les inciter à entrer le plus vite possible dans un dispositif d'épargne retraite.
Selon les chiffres publiés ce vendredi par l'AFG, 2009 a été une bonne année pour l'épargne salariale qui a vu ses encours sous gestion progresser de +13 %. Ils atteignent 84,8 milliards d'euros, soit un niveau proche de celui atteint en 2007 : 87,6 milliards d'euros. Dans le contexte du débat sur les retraites, mais sans qu'on sache encore si le gouvernement mettra sur la table le dossier de l'épargne retraite, comme il l'avait fait en 2003 avec la réforme Fillon (titre V de la loi du 21 août 2003), c'est une bonne nouvelle qui tranche avec les informations en provenance des fonds de pension. La durée de placement à moyen et long terme – en particulier celle du Perco – montre, en effet, que ces dispositifs constituent un excellent supplément aux régimes de retraite de base et complémentaires. L'étude de l'AFG montre par ailleurs que l'augmentation de l'encours sous gestion s'accompagne d'un accroissement du nombre de bénéficiaires (12 millions, soit + 300 000) et du nombre d'entreprises équipées (230 000 soit +9 %).
Ce n’est pas un hasard si le pouvoir d’achat a été au cœur des débats de la campagne présidentielle, et continue de figurer parmi les priorités des Français. Certes, selon des données publiées par la Dares le 13 mai 2022, l’indice du SMB (salaire mensuel de base) de l’ensemble des salariés a progressé de 2,3 % entre fin mars 2021 et fin mars 2022, et l’indice du SHBOE (salaire horaire de base des ouvriers et employés) de 2,5 %. Mais ces augmentations sont loin de compenser l’inflation, qui sur la même période s’élève à 4,6 %. Ainsi, "sur un an et en euros constants, le SHBOE diminue de 2,1 % et le SMB de 2,3 %".
Par catégorie professionnelle, le salaire mensuel de base recule, en euros constants :