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La subvention que le Cesi perçoit au titre de ses formations d'ingénieur par la formation continue (1) est amenée à disparaître en 2012 comme le prévoit le PLF (projet de loi de finances) pour 2011. « Il est proprement scandaleux de s'attaquer à un outil de promotion sociale qui prouve chaque année son efficacité », dénonce le directeur général du Cesi, Jacques Bahry. Il indique à l'AEF que le taux de reclassement à l'issue de ces formations avoisine les « 95 % », six mois après leur terme. En 1996, le Cesi percevait une subvention de 4,6 millions d'euros pour former 200 ingénieurs dans le cadre de cette formation généraliste. En 2006, la subvention de l'État à l'organisme a été réduite à 3,3 millions d'euros, puis à 2,35 millions d'euros en 2009 et 1,674 million d'euros en 2010. Le PLF pour 2011 confirme cette baisse puisque la subvention de l'État s'établira à 1,451 million d'euro en 2011 ainsi que sa suppression à compter de 2012.
Un budget « responsable » et qui « fera date » car l'objectif du gouvernement est de « tourner le dos à l'augmentation des dépenses de l'État ». C'est en ces termes que François Baroin, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État, présente le projet de loi de finances pour 2011 à l'occasion du débat d'orientation budgétaire organisé à l'Assemblée nationale, mardi 6 juillet 2010. Le ministre détaillera à nouveau les projets gouvernementaux en matière de finances publiques devant les sénateurs, jeudi 8 juillet. De son côté, Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, souligne que les deux orientations principales du budget de l'État seront de créer de la valeur et des emplois, tout en assurant la maîtrise des dépenses publiques et en préservant la compétitivité des entreprises. Pour Jérôme Cahuzac (PS, Lot-et-Garonne), président de la commission des Finances, le projet de budget s'inscrit clairement dans une politique de « rigueur ».
Hilaire de Chergé, qui vient de rejoindre le Cesi au début du mois de juin 2010, prendra la direction générale de l'organisme de formation, au plus tard le 1er janvier 2011. Il remplacera dans cette fonction Jacques Bahry, qui assure la fonction de directeur général du Cesi depuis 28 ans, souligne le communiqué diffusé par l'organisme de formation mercredi 16 juin 2010. Jacques Bahry, qui prend sa retraite à la fin de l'année 2010, restera toutefois impliqué au sein du Cesi au travers d'un rôle de délégué général qui lui permettra d'assurer des « missions extérieures de représentation » de l'organisme de formation indique-t-il à l'AEF. Dans le même temps, une fonction de directeur général adjoint du groupe Cesi est créée et sera occupée, à compter du 1er janvier 2011, par Vincent Cohas, actuel directeur de Cesi SAS, l'entité du groupe qui couvre les deux marques, « Cesi Entreprises » et « Exia.Cesi », dédiées au marché privé de la formation et à la clientèle des entreprises en France.
La formation Cesi d'ingénieur par la voie de l'apprentissage corrige les inégalités sociales, puisqu'elle comporte davantage d'enfants (65 %) dont le père exerce une profession intermédiaire, est ouvrier ou employé, que les formations classiques d'ingénieurs (autour de 50 %). Par ailleurs, 46 % de ces ingénieurs diplômés travaillent dans leur entreprise d'accueil. Tels sont deux enseignements d'une enquête réalisée par le Cefi (Centre d'étude des formations d'ingénieurs) fin 2009 auprès des 4 500 anciens diplômés et qui sera présentée lors d'un colloque sur l'apprentissage en formation d'ingénieurs, 20 ans après le lancement, pour la première fois en France, de cette voie, le 6 mai 2010 au Cese (Conseil économique social et environnemental).