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La politique de lutte contre la drogue « implique une trentaine de programmes ministériels et génère souvent des approches isolées préjudiciables à l'efficacité et à la lisibilité de l'action publique ». C'est ce qu'indique le document de politique transversale du projet de loi de finances 2011 consacré à la politique de lutte contre les drogues et les toxicomanies, réalisé par la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie). Les crédits consacrés à la politique transversale dans le PLF 2011 sont de 1,147 milliard d'euros en autorisation d'engagement et de 1,148 milliard en crédit de paiement. La police nationale y contribue à hauteur de 199,29 millions d'euros de crédit de paiement, la gendarmerie 69,49 millions d'euros et le programme « justice judiciaire » à hauteur de 68,43 millions d'euros.
Le gouvernement « a mis en place un dispositif qui réaffirme l'interdit, et prévoit des sanctions pédagogiques (stages de sensibilisation) », tout « en luttant contre les trafics, et l'argent des trafics ». C'est ce qu'explique Étienne Apaire, président de la Mildt (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), devant la commission de lois de l'Assemblée nationale, mercredi 20 octobre 2010 à Paris. « La création d'une agence de gestion des biens confisqués » a été « un tournant dans la lutte contre les trafiquants », précise-t-il, car cette lutte ne peut pas se contenter « uniquement de l'arrestation de petits dealers et de grands bonnets de la drogue », mais doit viser « l'argent de la drogue ». Il ajoute que le fonds alimenté par les confiscations des biens des trafiquants est passé de 1,2 million d'euros en 2007 à 16 millions d'euros en 2010, sur un marché de la drogue estimé à 1,6 milliard d'euros en France dont 900 millions d'euros pour le cannabis. « Désormais certains trafiquants se disent que la France, c'est trop compliqué, et préfèrent partir ailleurs », affirme-t-il, en jugeant que la politique répressive « porte ses fruits ».
« Nous devons poursuivre le recentrage de vos activités, améliorer votre gouvernance, mais aussi davantage valoriser vos actions », déclare Brice Hortefeux, aux chefs des GIR (groupes d'intervention régionaux), réunis au ministère de l'Intérieur, mardi 27 avril 2010. Le ministre indique avoir signé le 2 mars dernier une circulaire interministérielle qui « dresse la feuille de route des améliorations à apporter au dispositif des GIR », créés en 2002 afin de réunir des personnels des services concernés par la lutte contre l'économie souterraine et la délinquance organisée (police, gendarmerie, douanes…). Selon ce document intitulé « nouvelle étape dans l'action des groupes d'intervention régionaux » et qu'AEF Sécurité globale s'est procuré (1), l'impact des GIR dans la lutte contre la criminalité « est avéré » mais « il importe de leur donner une nouvelle impulsion, notamment en matière de lutte contre les stupéfiants ».