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« Comment faire en matière de cargo ce que l'on a fait en matière de passager, c'est-à-dire muscler le dispositif de réponse ? », s'interroge Gilles de Kerchove, coordinateur de la lutte anti-terroriste de l'Union européenne lors d'une conférence de presse au cours du conseil Justice et Affaires intérieures, lundi 8 novembre 2010 à Bruxelles (AEF Sécurité globale n°256219 et n°256121). La lutte contre le terrorisme, et notamment la sûreté du fret, était au coeur de la discussion entre les ministres de l'Intérieur de l'UE, suite à la découverte de deux colis piégés en provenance du Yémen interceptés en Angleterre et à Dubaï vendredi 29 octobre 2010. Le conseil a décidé la création d'un groupe de travail, réunissant des experts des affaires intérieures et du transports, chargé « de donner des propositions concrètes afin d'établir de nouvelles mesures de sécurité dans les aéroports », comme l'explique Annemie Turtelboom, ministre de l'Intérieur belge. Ces propositions seront présentées lors du prochain conseil, le 2 décembre 2010.
Le Conseil Justice et Affaires intérieures a adopté des conclusions qui visent à « créer et mettre en oeuvre un cycle politique pluriannuel en ce qui concerne la lutte contre la grande criminalité internationale organisée » afin de combattre ces menaces « d'une manière cohérente et méthodique », lundi 8 novembre 2010. Cette politique s'appuiera sur « une coopération optimale entre les services compétents des États membres, les institutions et les agences de l'Union européenne, ainsi que les « autres pays et organisations concernés ». « Aujourd'hui en Europe, nous luttons contre la criminalité organisée par de la coopération, des accords bilatéraux, remarque Annemie Turtelboom, ministre de l'Intérieur belge, pays qui assume actuellement la présidence de l'Union européenne. Mais nous n'avons pas de cycle politique d'ensemble qui permette de déterminer les phénomènes criminels prioritaires de l'ensemble des États membres. »
Le Conseil de l'Union européenne « Justice et affaires intérieures », réuni à Bruxelles lundi 8 novembre 2010, a adopté des conclusions concernant « la planification et la réponse à apporter lors d'une attaque NRBC (nucléaire, radiologique, biologique ou chimique) ». Il invite les États membres à veiller à intégrer « de manière adéquate » le risque NRBC dans leurs plans d'intervention d'urgence. Les différents acteurs de la réponse à une éventuelle attaque (police, renseignement, secours, santé…) doivent participer à l'élaboration de ces plans. Les États doivent en outre « garantir la mise en oeuvre des plans d'intervention d'urgence au moyen d'exercices de simulation appropriés ».
Giovanni Bisignani, directeur général de l'association du transport aérien international (IATA) estime que « cinq principes devraient orienter les programmes de sûreté aérien », lors d'une conférence sur la sécurité du fret aérien, mardi 2 novembre 2010 à Francfort (Allemagne). Ainsi, selon lui, les actions de sécurisation devraient se fonder sur une approche basée sur le risque et sur une harmonisation des bonnes pratiques, être coordonnées à l'échelle mondiale, pratiques en termes de mise en oeuvre et dirigées de façon stratégique vers des objectifs bien définis. L'IATA formule cinq recommandations : mener des consultations officielles auprès de toutes les compagnies aériennes, adapter les consignes d'urgence actuelles à l'environnement international, simplifier le processus de recueil des données, renforcer la communication entre les gouvernements et moderniser les points de contrôle. L'IATA représente quelque 230 compagnies aériennes qui assurent 93 % du transport aérien international régulier.
Une proposition étudiée par les États membres de l'Union européenne lors du conseil Justice et Affaires intérieures jeudi 7 octobre 2010 à Luxembourg vise à harmoniser le code de terminologie utilisé pour définir le niveau de la menace terroriste. « Certains utilisent des couleurs, d'autres des chiffres, il faut que l'on interprète le niveau sur les mêmes bases », justifie Annemie Turtelboom, ministre de l'Intérieur belge, pays qui assume actuellement la présidence de l'UE. Le code harmonisé permettrait « que tout le monde sache lorsqu'un pays augmente son niveau d'alerte ». En outre, les participants au Conseil ont insisté sur « la nécessité de parler d'une seule voix « même si les niveaux de menace sont différents selon les États ». « Avoir une expression commune permet de donner de la crédibilité à l'Europe. »
« L'Union européenne doit jouer véritablement un rôle sur la scène internationale, en étant prête à assumer sa part de responsabilité dans la sécurité mondiale et à montrer la voie pour trouver des réponses communes à des défis communs. » C'est ce qu'indiquent les conclusions du Conseil européen, qui s'est tenu à Bruxelles jeudi 16 septembre 2010. L'Europe « demeure le plus important bailleur de fonds pour les pays démunis, elle est la première puissance commerciale mondiale et elle a élaboré une politique de sécurité et de défense commune étayée par des outils de gestion des crises, qu'il conviendrait de renforcer encore », précise le Conseil européen.