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« Le brain drain (fuite des cerveaux) français vers les États-Unis est un phénomène relativement limité, mais qui s'accélère ces dernières années et qui concerne les meilleurs de nos chercheurs et les élèves des grandes écoles (ENS, École polytechnique) », alerte une étude de l'Institut Montaigne, publiée mardi 9 novembre 2010. Intitulée « Partis pour de bon ? Les expatriés de l'enseignement supérieur français aux États-Unis », elle a été réalisée par Ioanna Kohler, directrice des programmes de politique sociale à la fondation franco-américaine à New York. « Une étude menée en 2007 par des ingénieurs de l'École des mines portant sur les économistes et les biologistes montre en effet que 40 % des meilleurs chercheurs dans ces deux disciplines sont expatriés aux États-Unis », rappelle l'Institut Montaigne. « Ce phénomène est d'autant plus inquiétant que le rang de la France dans le classement des nations qui publient décline », ajoute-t-il. Selon son étude, la France se situe à la 6e place mondiale avec 4,3 % des publications en 2007 contre 5,4 % en 1995 (5,9 % pour l'Allemagne et 6,1 % pour le Royaume-Uni).
« L'Institut Montaigne étudie actuellement la diaspora universitaire française et publiera cet automne une étude dans laquelle seront formulées des propositions pour renforcer l'attractivité de la recherche en France », annonce François Rachline, directeur général du « think tank » (laboratoire d'idées), dans un billet et une vidéo postés fin août 2010 sur le site de l'institut. Confiée à Ioanna Kohler, directrice des programmes de politique sociale à la Fondation franco-américaine à New York, l'étude proposera des pistes pour « promouvoir les échanges académiques et la mobilité des chercheurs entre la France et l'étranger, notamment les États-Unis ». L'institut fera également des recommandations pour « favoriser la diffusion des connaissances et du savoir, mais aussi le rayonnement intellectuel, scientifique et économique de la France – ainsi que sa compétitivité ».
Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, donne des instructions aux préfets de police de Paris et aux préfets de département afin de « faciliter l'entrée et le séjour en France » des scientifiques étrangers, jeudi 29 juillet 2010. Il leur a adressé une circulaire, préparée en concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, précisant les « conditions de délivrance de la carte de séjour temporaire portant la mention 'scientifique' ». « Notre politique d'immigration doit être mise au service de l'innovation, de la croissance, et de l'emploi. Notre devoir est d'attirer les plus hauts potentiels scientifiques, et de leur réserver le meilleur accueil possible. Ils contribueront en retour au rayonnement de la France dans le monde », indique Éric Besson.
Les chercheurs étrangers arrivant en France n'ont qu'une « connaissance médiocre du réseau Euraxess qui les a pourtant accueillis », révèle la Fnak (Fondation nationale Alfred Kastler) dans la dernière livraison de sa lettre d'information « Chroniques » datée d'avril 2010. La fondation fait elle-même partie du réseau français des 24 centres Euraxess dont la mission est d'assister les chercheurs étrangers qui viennent séjourner en France (AEF n°325668). D'après l'enquête qu'elle a menée auprès de 444 de ces chercheurs étrangers qui ont été accueillis en 2009, il s'avère que 63,5 % indiquent « ne pas avoir contacté le centre de services Euraxess dont ils ont reçu une information détaillée sur son offre de services gratuite ». La Fnak ajoute que « ceci est corroboré par la faible consultation des portails Euraxess français (5,6 %) et européen (1,8 %) ».
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :