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La réforme de l'assurance maladie élaborée en août 2004 par Philippe Douste-Blazy faisait l'impasse sur l'hôpital et, s'agissant de la médecine de ville, reposait sur deux éléments présentés alors comme complémentaires. D'une part, la mise en place du « parcours de soins », autrement dit un encadrement de la liberté de choix des assurés tenus de passer par un « médecin référent ». D'autre part le DMP, document qui devait relater pour chaque patient son historique médical. De longues discussions se sont déroulées sur le contenu et la vocation de cet instrument, des instances ont été chargées de sa mise en place et de son déploiement, le tout sous la surveillance de la Cnil. En vain. Le DMP n'a jamais vu le jour et l'on peut attribuer au fait que le système prévu ne fonctionne que sur une jambe la difficulté éprouvée par les acteurs du système de soins à contenir la dépense. Ajoutons à cela le fait qu'en tenant à l'écart la réforme l'hôpital, soit près de la moitié des dépenses de santé, les auteurs de la loi de 2004 se privaient d'emblée d'un important levier pour réformer. C'est d'ailleurs ce travers qu'a cherché à corriger la loi HPST avec la mise en place des ARS et une tentative de décloisonnement ville-hôpital.
« Une nouvelle étape, décisive, commence pour le dossier médical personnel. Dès le mois de décembre prochain, le DMP sera lancé sur l'ensemble du territoire, et ce déploiement se poursuivra tout au long de l'année 20111. Les patients vont disposer d'un accès direct à leur DMP via l'Internet. Cet accès direct sera déployé progressivement en 2011 ». C'est ce qu'annonce la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, ce jeudi 22 juillet 2010 depuis l'ARS Aquitaine lors d'un déplacement à Bordeaux. Roselyne Bachelot souligne que le DMP jouera un « rôle majeur dans le développement de l'ensemble des pratiques coopératives et constituera, dès 2011, un service incontournable pour les pôles et maisons de santé ». Elle détaille par ailleurs les différents « nouveaux services » qui feront pour certains l'objet d'expérimentations en région : rappels automatiques de vaccins, de dépistage, d'examens ou de prévention de complications, service de promotion de l'auto-surveillance (diabète) pour les patients mais aussi avertissement des médecins traitants par l'hôpital de l'hospitalisation ou de la sortie d'hospitalisation de leurs patients.
« D'ici la fin de l'année, nous allons organiser une campagne de communication dans les médias lorsque nous aurons atteint un flux suffisant d'utilisateurs du DMP, soit entre 40 000 et 50 000, et quand le DMP se sera bien installé dans un gros établissement comme le CHU par exemple. J'espère que dans six mois, tout Aquitain aura entendu parler du DMP, soit par sa caisse primaire d'assurance maladie, soit par la presse », indique à AEF Noëlle Saint-Upéry, la directrice de Télésanté Aquitaine (1), l'opérateur régional chargé de la diffusion de ce dossier médical personnel. Testé en Aquitaine depuis 2006, ce dossier informatisé y concerne aujourd'hui 10 établissements de soins, un laboratoire d'analyses, deux cabinets de radiologie, 325 professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmières…) et 18 000 patients, alors que la région compte une centaine d'établissements et entre 5 000 et 6 000 libéraux.