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« Il n'y a plus d'approche transversale du développement durable » avec la création d'un ministère de l'énergie distinct de celui de l'écologie, estime Jean-Jack Queyranne, président PS de la région Rhône-Alpes et coordinateur du Grenelle pour l'ARF (Association des régions de France), dans une interview accordée à AEF, mardi 16 novembre 2010. Le nouveau gouvernement Fillon a nommé, le 14 novembre, Nathalie Kosciusko-Morizet (L'AEF n°255823), ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et Éric Besson, ministre de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique auprès de la ministre de l'Économie (L'AEF n°255787). Quant au nouveau ministre des Collectivités territoriales, le président UMP de la région Alsace Philippe Richert, fondateur d'une association d'élus dissidente de l'ARF, il aura « la triste responsabilité de porter la dernière lecture d'une loi qui marquera la régression du fait régional », ajoute Jean-Jack Queyranne (L'AEF n°255625). Voté aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le projet de loi de réforme des collectivités territoriales « constitue un recul dans le domaine environnemental », selon lui (L'AEF n°256079).
« La France est le pays qui avance le plus dans la territorialisation de ses engagements climatiques internationaux, mais si on ne va pas chercher les gens, les entreprises dans les territoires, on aura les mêmes difficultés que celles observées dans les négociations internationales, ainsi qu'un gros risque de désengagement des collectivités sur le mode ‘les objectifs ne sont pas atteignables' », déclare Pierre Radanne, jeudi 28 octobre 2010, lors du colloque de l'Ademe sur les PCET (Plans climat énergie territoriaux). Selon l'ancien président de l'Ademe et président de l'association 4D, « il va falloir, en gros, faire un plan climat à chaque mandat électif. Celui de 2014 finira en 2020. A cette date, il faudra avoir réduit de 20 % les émissions [de CO2 par rapport à 1990]. Si ce n'est pas le cas, il y a un risque de recul en arrière, de désengagement par rapport aux objectifs du Grenelle II. » Les émissions d'une communauté urbaine sont dues à 15 % pour elle-même. « C'est la première fois qu'on demande à une collectivité d'être responsable et innovatrice pour tous les acteurs de son territoire. »
« Si on avait voulu être réalistes, il ne faudrait pas un an pour préparer » les SRCAE (Schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie), mais davantage, estime Daniel Delalande, chef du département lutte contre l'effet de serre au ministère de l'environnement. Il s'exprime mercredi 27 octobre 2010, lors du colloque organisé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) sur les PCET (plans climat énergie territoriaux). Créés par la loi Grenelle II (L'AEF n°265137), les SRCAE doivent être élaborés d'ici juillet 2011 et composés d'un état des lieux régional, d'orientations sur les objectifs régionaux en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des énergies renouvelables et d'adaptation aux changements climatiques, ainsi que d'un schéma régional éolien, selon un projet de décret, relayé par l'avocat en droit de l'énergie et de l'environnement Arnaud Gossement sur son blog. « Au vu des plannings imposés et de l'ampleur de la tâche, le délai de réalisation est aberrant », estime Aurélien Baggio, chargé de mission à la région Nord-Pas-de-Calais. « Il y a un risque de non appropriation de l'ensemble des enjeux et des conclusions » du SCRAE par les collectivités.