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La gestion des hauts potentiels est un enjeu « mal pris en compte » dans l'administration. C'est ce qu'affirment 88 % des répondants à une étude dédiée à la gestion des hauts potentiels dans la fonction publique réalisée par Eurogroup Consulting pour l'Association des anciens élèves de l'ENA (1). Cette étude a été rendue publique mardi 16 novembre 2010 à l'occasion d'une table ronde sur le management des hauts potentiels dans la Fonction publique organisée à l'ENA, (Paris). La quasi totalité des répondants considèrent que le sujet gagnerait à être mieux traité, et environ 8 sur 10 estiment que « les savoirs et compétences des hauts potentiels ne sont pas du tout ou pas vraiment valorisés pour en faire des opportunités de promotion et d'accélération de carrière ».
Les négociations ouvertes depuis neuf mois sur la refonte de la grille indiciaire des fonctionnaires de catégorie A se sont concluent sur un échec, l'ensemble des organisations syndicales ayant refusé les propositions du gouvernement lors d'une ultime rencontre, lundi 29 mars 2010. Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, et Georges Tron, son secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, « regrettent » cette décision, indique dans un communiqué le ministère, mercredi 31 mars 2010. « Le gouvernement se réserve la possibilité de mettre en oeuvre ultérieurement certaines [des] propositions » avancées en cours de négociation selon un calendrier qui reste à définir. Le ministère a proposé une revalorisation limitée au début de carrière des agents de catégorie A et la création de nouveaux grades d'avancement, les Graf (grades à accès fonctionnel), permettant aux fonctionnaires de l'État exerçant les plus hautes responsabilités de conserver leur niveau de revenu en cas de changement de poste.
François Fillon entend « promouvoir une gestion plus professionnelle et plus ambitieuse des cadres dirigeants de l'État, permettant également de diversifier les recrutements ». Le Premier ministre s'adresse aux ministres dans une circulaire du 10 février 2010 « relative aux cadres dirigeants de l'État » publiée au Journal officiel du mardi 16 février 2010. Il rappelle qu' « un travail en profondeur visant à professionnaliser la gestion des ressources humaines au sein de la fonction publique a été engagé. L'un de ses objectifs principaux est d'aboutir à une gestion plus personnalisée, mettant l'accent sur le management des agents publics ». Il se déclare « convaincu que, dans un souci d'efficacité et d'exemplarité, l'encadrement supérieur de l'État doit être tout particulièrement concerné par cette nouvelle gestion des ressources humaines. C'est d'autant plus nécessaire dans un contexte où les cadres sont fortement sollicités pour assurer la mise en œuvre de la réforme de l'État et de la révision générale des politiques publiques ».
Éric Woerth est « favorable au lancement d'un baromètre dédié aux cadres dirigeants de l'État permettant à la fois un retour formel et un suivi régulier de l'opinion des directeurs de la Fonction publique sur la mise en œuvre des mesures RGPP (révision générale des politiques publiques) ainsi que sur l'accompagnement managérial dont ils font l'objet ». C'est ce qu'a indiqué le ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État en ouvrant le Cercle des directeurs dans les locaux parisiens de l'ÉNA devant les 200 directeurs d'administration centrale, mercredi 16 décembre 2009, indique un communiqué de Bercy. Il a, par ailleurs, « incité chaque ministère à mettre en place les mécanismes classiques de revue de carrière, les comités ministériels d'évaluation et de rémunération quand cela n'est pas déjà le cas et des viviers de hauts potentiels ».
« Globalement, force est de constater que les dirigeants du secteur public et du secteur privé ont un profil de leadership assez approchant » : tel est le principal enseignement d'une étude comparative sur les dirigeants des secteurs public et privé menée par le groupe de conseil RH Hudson, dont les résultats ont été rendus publics le 9 novembre 2009. Il existe, cependant, « un certain nombre de différences » : les hauts fonctionnaires, plus contraints par le respect des procédures, « se sentent moins libres dans la manière dont ils peuvent conduire leurs fonctions de direction », mais ils « se sentent plus concernés par la mise en œuvre de politiques à long terme et, pour cela, par la recherche de solutions innovantes et conceptuelles ». Dans l'ensemble, « les hauts fonctionnaires sont plus réfléchis dans leurs actions, tandis que les dirigeants du secteur privé sont plus orientés vers les résultats ».
Il convient de « limiter rapidement et notablement les flux d'entrées dans les corps » des cadres supérieurs à formation scientifique et technique de la fonction publique de l'État. C'est ce que préconisent Daniel Canepa, aujourd'hui préfet de la région Île-de-France, et Jean-Martin Folz, ingénieurs des mines et ancien PDG de PSA Peugeot-Citroën, dans le rapport sur l'avenir des corps d'ingénieurs de l'Etat qu'ils viennent de remettre au Premier ministre, François Fillon. Ils recommandent également d'engager plus systématiquement des travaux de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) sur ces profils stratégiques pour les missions de l'État, d'accroître la mobilité de ces hauts fonctionnaires et de renforcer leur accès à la formation continue. Dans ce cadre, une « académie du management public » pourrait utilement être créée, proposent-ils.
Il va falloir que les administrations "professionnalisent leurs modes de sélection des élèves à la sortie de l'ENA (École nationale d'administration). C'est l'avertissement lancé par Éric Woerth lors de la présentation de la future réforme de l'École aux fonctionnaires stagiaires des promotions Willy-Brandt et Émile-Zola, mercredi 23 septembre 2008. Accompagné d'André Santini, son secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique confirme, en effet, le projet gouvernemental de supprimer le classement de sortie à l'issue de la formation à l'ENA.