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Le lobbying de l'industrie chimique a empêché les sénateurs américains d'examiner une disposition prévoyant l'interdiction progressive du bisphénol A dans les biberons et tasses en plastique pour enfants, déclare mercredi 17 novembre 2010 la sénatrice Dianne Feinstein. « Malheureusement, le compromis sur le dépôt d'un amendement au projet de loi sur la sécurité alimentaire [dont l'examen est imminent] a été bloqué », indique-t-elle dans un communiqué. La veille, la sénatrice s'était mise d'accord avec Michael Enzi, le Républicain le plus haut placé dans la commission en charge de la sécurité alimentaire au Sénat. « Il est devenu évident que le Conseil américain de la chimie (ACC) a bloqué et fait de l'obstruction […] Je regrette que l'ACC préfère donner la priorité à la vente de produits chimiques sur la sécurité des nourrissons et enfants », ajoute Dianne Feinstein, qui milite pour l'interdiction du bisphénol A dans les produits alimentaires.
Outre la contamination alimentaire, « la peau constitue probablement une autre porte d'entrée du BPA [Bisphénol A] au sein de l'organisme », indique l'Inra jeudi 28 octobre 2010, dont des chercheurs de l'unité Xénobiotiques de Toulouse viennent de publier une étude, dans l'édition en ligne de la revue scientifique Chemosphere (1). Le BPA est un composant utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonate, tels certains biberons. « On le retrouve également dans les résines des revêtements intérieurs de boîtes de conserve pour aliments ou canettes de boissons », rappelle l'étude. Or le BPA peut migrer de ces plastiques et résines vers l'aliment contenu, spontanément à très faibles doses et surtout si ce dernier est chaud. « On le retrouve dans les urines, le sang et le liquide amniotique d'une grande majorité de la population européenne. »
Le Canada a publié, mercredi 13 octobre 2010, un décret officiel portant inscription du bisphénol A « à l'annexe 1 de la loi canadienne sur la protection de l'environnement ». Ce décret signifie la classification du bisphénol A comme substance toxique et fait du Canada le premier pays au monde à le classer ainsi. Le pays avait été le premier à interdire les biberons pour bébés en plastique contenant du BPA en 2009, suivi par la France peu après (L'AEF n°265705).
Les députés ont adopté, mercredi 23 juin 2010, la proposition de loi tendant à suspendre la commercialisation de biberons produits à base de Bisphénol A, jusqu'à l'adoption par l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) d'un avis motivé autorisant à nouveau ces opérations. Le texte précise que le gouvernement présentera au parlement, au plus tard le 1er janvier 2011, un texte indiquant les mesures déjà prises et celles envisagées pour diminuer l'exposition humaine aux produits qualifiés de perturbateurs endocriniens (L'AEF n°266006 ).