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« Le plan grand froid est déclenché par le préfet de police à partir de moins dix degrés « ressentis », mais s'il fait - 2° ou - 3° mercredi ou jeudi, nous ouvrirons un gymnase », déclare Olga Trostiansky, adjointe (PS) au maire de Paris chargée de la Solidarité, de la Famille et de la Lutte contre l'exclusion, lundi 22 novembre 2010, lors de la présentation du plan hiver 2010-2011. Rendu obligatoire par le « manque chronique de places d'hébergement pérennes », il devrait permettre grâce à l'ouverture de six gymnases (contre cinq l'année dernière), de deux centres d'hébergement provisoires et de locaux adaptés dans des mairies d'arrondissements d'ajouter « environ 500 places » d'urgence aux 8 000 existantes dans la capitale, reparties entre les centres d'hébergement d'urgence, de stabilisation et d'insertion, souligne l'entourage de l'adjointe. La ville de Paris dispose d'une enveloppe « d'environ 500 000 euros » pour financer ces places supplémentaires. « C'est une fourchette estimative, on s'adapte à la température, si l'hiver est plus rigoureux, il faudra dépenser plus », explique Olga Trostiansky. La Ville s'est fixée pour priorité cette année de renforcer le suivi social des SDF à la sortie de l'hébergement d'urgence.
« Nous avons contacté François Fillon et Nicolas Sarkozy pour tenter de passer à la vitesse supérieure sur la lutte contre l'exclusion et le mal logement », déclare à AEF Habitat et Urbanisme Christophe Robert, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre et co-animateur du Collectif des associations unies (1), vendredi 5 novembre 2010. En signe de protestation contre une situation qualifiée « d'intenable », le Collectif a installé aujourd'hui à midi 31 tentes sur le Pont des Arts à Paris (6e arrondissement) (AEF Habitat et Urbanisme n°256398). Les militants souhaitent que le PLF (projet de loi de finances) pour 2011 soit « un premier signe cette mobilisation » en faveur du financement du logement social et de l'hébergement. L'examen en séance publique des crédits de la mission « ville et logement » doit débuter lundi 8 novembre 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°259343).
Analyser les besoins en logement et leur répartition territoriale, élaborer des recommandations communes, mettre en place des partenariats avec les acteurs du logement et mobiliser des outils adaptés aux enjeux métropolitains… Ce sont les pistes de travail proposées par l'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) d'Île-de-France et l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme) à la commission « logement » de Paris Métropole, dans un rapport publié au mois de juillet 2010 et transmis au syndicat mixte d'études (1). Le document propose à la commission un calendrier privilégiant deux thèmes pour la suite immédiate des travaux - les besoins en logement et la lutte contre l'habitat indigne - avec l'objectif d'une réunion plénière de Paris Métropole sur le logement au premier semestre 2011. D'ici là, la commission logement, dont les travaux sont animés par Philippe Laurent, maire sans étiquette de Sceaux et vice-président de Paris Métropole et Jean-Luc Laurent, maire (MRC) du Kremlin-Bicêtre et président de l'EPF (Établissement public foncier) d'Île-de-France, devrait se réunir à six reprises au rythme d'une réunion par mois entre septembre et février.
Mettre en place une « plateforme de réservation hôtelière gérée par le Samu Social, lequel est en capacité d'établir un rapport de force positif vis à vis des hôteliers ». C'est ce que propose Daniel Vaillant, député-maire (PS) du 18e arrondissement de Paris. Cette plateforme permettrait d'améliorer la qualité des prestations à travers « la signature d'une charte engageant les hôteliers adhérant au dispositif et un contrôle régulier » et servirait également d'outil de médiation entre familles et hôteliers, selon l'élu qui s'exprime lors des états généraux de l'hébergement d'urgence à l'hôtel, jeudi 4 février 2010. La mairie du 18e arrondissement prépare un rapport sur cette question pour le mois d'avril 2010 qui comprendra notamment les actes de ces états généraux. Selon l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme), 625 hôtels pratiquent l'hébergement social à Paris, dont 144 dans le 18e arrondissement (22 %). Dans cet arrondissement, désigné « arrondissement pilote » sur la question par le maire de Paris en mai 2009, environ 300 familles sont hébergées à l'hôtel, soit environ 1 000 personnes.