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Quelques milliers d'étudiants – 20 000 selon le « Guardian » – manifestent pour la deuxième fois contre l'augmentation des frais d'inscription et les coupes budgétaires, au Royaume-Uni, mercredi 24 novembre 2010. La BBC recense « plusieurs milliers de manifestants à Londres, 3 000 à Manchester, 3 000 à Brighton, 3 000 à Liverpool, 2 000 à Bristol, quelques centaines à Oxford, plus de 200 à Cambridge ». Dans certaines villes, des « lycéens ont rejoint les manifestants ». Toujours selon la BBC, des étudiants « occupent » plusieurs universités dont la University College London. Une première manifestation avait eu lieu le 10 novembre et avait rassemblé 25 000 manifestants selon la police, 50 000 selon les organisateurs. La manifestation avait été qualifiée de « violente », notamment avec des échauffourées entre police et manifestants suite à l'introduction de ces derniers au siège du parti conservateur qui a conduit à l'arrestation de 50 personnes.
Le budget « enseignement supérieur » au Royaume-Uni sera « réduit de 40 % », passant de « 7,1 milliards de livres (8,1 milliards d'euros) à 4,2 milliards de livres (4,8 milliards d'euros) en 2014 », annonce George Osborne, ministre des Finances britannique, énonçant le détail des coupes budgétaires publiques prévues pour « rééquilibrer le budget et réduire la dette nationale d'ici 2014-2015 », le 20 octobre 2010. Le gouvernement indique son intention de « maintenir son soutien dans certains domaines d'enseignement », jugés « prioritaires », tels que les sciences, la technologie, l'ingénierie, les mathématique et la médecine. Les sciences humaines et sociales pourraient être les plus touchées par les coupes budgétaires. Le budget « recherche » est quant à lui gelé à 4,6 milliards de livres (5,2 milliards d'euros) pendant quatre ans (AEF n°256361).
L'idée de remplacer les frais d'inscription par une taxe imposée aux diplômés, défendue par Vince Cable, le libéral-démocrate nommé secrétaire d'État au Commerce, à l'Innovation et aux Compétences en mai 2010, a été rejetée par le gouvernement de coalition au Royaume-Uni, rapporte la BBC dans un article du 21 juillet 2010. Dans un discours du 15 juillet à la London south bank university, il avait proposé que les étudiants « remboursent leurs frais d'inscription, une fois embauchés, par le biais d'une taxe (graduate tax), qui serait fonction de leur salaire ». Le secrétaire d'État souligne « l'injustice » du système actuel qui veut qu' « un professeur des écoles ou un travailleur social, paye le même montant qu'un chirurgien ou un avocat ». Selon son scénario, les diplômés touchant de bas salaires paieraient moins que les diplômés bien rémunérés.