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La Macif qui organisait hier, mardi 24 novembre 2010, les premiers états généraux « Aidants & Aidés », a remis officiellement à cinq parlementaires (Martine Billard, Denis Jacquat, Martine Pinville, Bérengère Poletti, et Jean Desessard) un manifeste « SOS Aidants » formulant une quinzaine de propositions concrètes pour que cette population soit « mieux prise en compte dans l'élaboration des mesures publiques sur la perte d'autonomie ». Les aidants qui représentent en France quelque 4 millions de personnes restent « trop souvent » ignorés des débats sur la prise en charge de la perte d'autonomie, estime la société d'assurance mutuelle, qui s'appuie sur une enquête nationale menée à l'été 2009 suivie d'un tour de France qu'elle a organisé en rencontrant quelque 2 000 aidants entre décembre 2009 et octobre 2010. Le manifeste est également soutenu par un collectif de partenaires (Mutualité française, Matmut, Smip, MNFCT, Handéo…)
« Connaître, reconnaître, soutenir » : ce sont les trois axes de la « politique nationale volontariste » de soutien aux aidants rappelée par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui s'exprimait mercredi 6 octobre lors d'un colloque à Paris dans le cadre de la « journée nationale des aidants » organisée par le secrétariat d'État aux Aînés et le ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique. Elle affirme que « la reconnaissance et la valorisation du rôle des aidants n'équivalent (…) en aucun cas à un désengagement de l'État ou des professionnels de santé ». Pour elle, le choix d'aider ou non un proche doit rester un « choix libre ». Mais pour l'exercer librement, il faut « bien connaître toutes les implications de [ce] nouveau rôle » et il faut « disposer des moyens pour l'assumer ». En améliorant la situation des aidants, il y aura un impact « sur notre système de santé et notre société dans son ensemble », affirme la ministre.
« Où sont passés les aidants de personnes accidentées et en situation de handicap depuis leur naissance ? Les aidants de personnes atteintes d'un traumatisme crânien suite à un accident de la route, les parents d'enfants atteints d'une déficience motrice ou intellectuelle dès la naissance ?L'Agefiph a montré que près de 50 % des situations de handicap sont liées à un accident ou à un handicap de naissance. Ce sont donc tous les aidants familiaux de ces personnes qui ne sont pas pris en considération », protestent, mardi 5 octobre 2010, le collectif inter-associatif d'aide aux aidants familiaux et le groupement de coopération sanitaire et médico-social Aider. Ces deux regroupements d'associations d'aidants se montrent en effet dubitatifs envers les résultats du baromètre BVA/Novartis rendus publics lundi après-midi au secrétariat d'État aux Aînés (AEF n°258988). Le fait qu'un des critères d'éligibilité pour inclure un aidant dans ce panel stipule la « nécessité que la personne assistée soit atteinte d'un problème de santé qui ne soit pas lié à un accident ou à un handicap de naissance », est de nature à perturber la compréhension des attentes des aidants. Or, soulignent les deux regroupements d'associations, « certains travaux de la journée nationale des aidants […], dont nous ne pouvons que saluer l'initiative, vont s'appuyer sur l'enquête effectuée par la fondation Novartis ».
« C'est une vraie surprise », observe Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA en charge des études de santé publique, qui présente lundi 4 septembre 2010 les résultats d'une nouvelle vague sur la situation et les attentes des aidants familiaux qui montre que 90 % des aidants familiaux ont le sentiment de réussir à concilier vie familiale et activité professionnelle. Le fait même d'aider un proche en situation de dépendance, handicap ou de maladie aurait des répercussions positives sur le moral des aidants (51 %) et même sur leur vie professionnelle (51 %). Toutefois, cette aide peut avoir des répercussions négatives (56 % contre 44 %) sur la situation financière des aidants. Les résultats de ce baromètre sont présentés depuis le secrétariat d'État aux Aînés à l'occasion de la présentation des objectifs de la première « journée nationale des aidants » qui aura lieu le mercredi 6 octobre 2010. « On entend très souvent parler du fardeau des aidants. Or, on sait par des études épidémiologiques qu'il existe des effets positifs sur la vie des aidants du fait de s'occuper de leurs proches », commente le professeur Joël Ankri du groupe hospitalier Ste-Périne (AP-HP) et professeur à l'université Versailles-St Quentin.