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« Les politiques de l'excellence de la France sont différentes de celles de l'Allemagne. Le pilotage des instruments est plus politique qu'en Allemagne. Pour le grand emprunt, les appels sont gérés par le CGI (commissariat général aux investissements), placé auprès du Premier ministre - et non du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - et dans lequel on retrouve beaucoup d'inspecteurs des finances avec des universitaires », remarque Christine Musselin, directrice du CSO (Centre de sociologie des organisations, UMR Sciences Po-CNRS). Elle intervenait lors de la conférence « Bonjour excellence ! Les réformes de l'enseignement supérieur français et allemand en miroir », première du cycle franco-allemand organisé par Sciences Po et la fondation Brigitte-Sauzay, en mémoire de la conseillère pour les relations franco-allemandes auprès de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, jeudi 25 novembre 2010.
« Les autorités espagnoles s'engagent avec le plan Campus de Excelencia Internacional sur une voie similaire à celle de l'opération Campus en France : doter un nombre limité d'établissements de moyens financiers supplémentaires sur la base d'un projet d'établissement ambitieux. Mais les moyens en question sont bien moindres qu'en France puisqu'il s'agit pour chaque projet retenu de quelques dizaines de millions d'euros », rapporte Guy Molénat, attaché scientifique à l'ambassade de France en Espagne dans un article publié sur les bulletins électroniques de l'Adit. Au terme du premier appel d'offres en 2009, 18 projets avaient été sélectionnés. Cette année, « ce ne sont pas moins de 22 candidatures qui ont été présélectionnées sur un total de 49 projets déposés par 64 universités dont toutes les universités publiques et la moitié des universités privées. Ces propositions visent toutes au regroupement, à la spécialisation et à l'internationalisation, notamment transfrontalière (Portugal, Pyrénées, Méditerranée) et avec l'Amérique latine », indique Guy Molénat.
Dix-huit universités françaises sont représentées dans le « groupe d'excellence » du classement du CHE (Centrum für Hochschulentwicklung), le Centre allemand pour le développement de l'enseignement supérieur, qui compare des universités européennes, dans 19 pays, dans sept disciplines. Ce classement est mis en ligne mercredi 27 octobre 2010, et sera publié le 28 octobre dans le journal allemand « Die Zeit ». Onze universités françaises sont « excellentes » dans au moins une des quatre disciplines des sciences dures (biologie, chimie, physique et mathématiques) et huit dans au moins une des trois de SHS (psychologie, économie et sciences politiques) (Paris-Descartes étant présente en sciences dures et en SHS). Sachant que cette année, les résultats n'ont été mis à jour que pour les sciences dures ; ceux des SHS datent du classement 2009 (1) (AEF n°287116). « Lorsque l'établissement obtient de bons résultats pour un critère, il obtient une étoile. Le classement du CHE ne détermine pas de rang pour les établissements comme le font les autres », rappelle le centre allemand.
« Le gouvernement fédéral allemand et les Länder (États) se sont mis d'accord sur un programme de financement conjoint pour améliorer les conditions d'études dans les établissements d'enseignement supérieur le 10 juin », indique à AEF le BMBF (ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche allemand). Pour ce « pacte de qualité pour l'enseignement », environ 2 milliards d'euros vont être mis à disposition par le gouvernement fédéral jusqu'en 2020 ainsi que des « financements supplémentaires pour mettre en oeuvre les réformes du processus de Bologne ». « Ce financement se concentrera sur des initiatives centrées sur le recrutement et la formation et sur des mesures visant à améliorer la qualité de l'enseignement », précise le ministère.
Échanges d'étudiants et d'enseignants, échanges de délégations de spécialistes, de scientifiques ou autres experts en vue de l'initiative française des campus d'excellence, participation commune aux programmes européens de recherche ou encore échanges d'informations et de publications. Ce sont les principaux axes de collaboration prévus par le mémorandum signé mardi 18 mai 2010 entre Wolfgang Heubisch, ministre bavarois de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et son homologue française, Valérie Pécresse. « Outre la signature de ce partenariat, ma visite à Munich est également motivée par ma volonté de voir les deux universités bavaroises labellisées 'stratégie d'avenir' dans le cadre de l'initiative d'excellence allemande (1) », déclare Valérie Pécresse (AEF n°271853 ). Elle ajoute que cette visite intervient quelques jours avant le lancement en France d'un « grand appel d'offres en santé et biotechnologie » et dans le cadre de la mise en place d'une initiative d'excellence en France (AEF n°268658). « Quand je parle d'initiative d'excellence, je n'ai pas besoin de vous dire de qui nous nous sommes inspirés », lance la ministre à son homologue bavarois.