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« En analysant le processus d'insertion des jeunes sur trois ans, les enquêtes [génération du Céreq] (1) permettent de relativiser le constat abrupt d'une dégradation irrémédiable des conditions d'insertion. D'abord, l'emploi des jeunes sur-réagit à la conjoncture. Il n'est donc pas surprenant que la crise touche en priorité cette population. Ensuite, les premiers mois de la vie active ne permettent pas d'anticiper la suite du parcours d'insertion. Depuis trente ans, la France applique une flexibilité générationnelle en faisant des jeunes (et des seniors) les variables d'ajustement de l'emploi en entreprise. Il n'est donc pas étonnant qu'en période de crise économique, les jeunes entrants sur le marché du travail restent en dehors de l'emploi. » C'est le constat dressé par le Céreq, dans un « point de vue », qui vient d'être rendu public.
« À l'issue d'une période d'apprentissage de 22 mois en moyenne, près des deux tiers des jeunes occupaient un emploi en 2004, une fois sur deux dans l'entreprise où ils avaient été apprentis. La proportion de jeunes en emploi atteint 86 % en 2007, trois ans après la sortie du contrat d'apprentissage. Si les qualifications visées restent majoritairement de niveau CAP-BEP, plus de 20 % d'entre eux ont obtenu un diplôme de niveau Bac+2 ou plus. Plus d'un apprenti sur trois déclare avoir utilisé son réseau familial ou social pour trouver son entreprise d'accueil. 68 % des jeunes considèrent que leur maître d'apprentissage les a souvent aidés dans leur travail ». C'est ce qu'indique une étude de la Dares (ministère du Travail), publiée lundi 22 novembre 2010. Cette étude s'appuie sur l'enquête « Génération 2004 » du Céreq qui permet de décrire les conditions de déroulement du contrat ainsi que la trajectoire professionnelle de ces sortants d'apprentissage au cours de leurs trois premières années dans la vie active
Le développement de l'alternance n'est pas la seule piste à explorer pour lutter contre le chômage des jeunes, mais elle est bien « la première » qui doit être envisagée, indique le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, à l'occasion d'une visite, mercredi 17 novembre 2010, de la menuiserie Maleville, PME de 45 salariés située dans le septième arrondissement de Paris. L'emploi des jeunes et le développement de l'alternance sont deux des sujets qui vont être discutés avec les partenaires sociaux, souligne-t-il également avant de préciser qu'il a déjà fixé des rendez-vous « avec les principales organisations syndicales et les organisations patronales ». Des rencontres bilatérales doivent avoir lieu entre « la fin de cette semaine et la semaine prochaine » (AEF n°255442).
« En février 2009, 67,3 % des apprentis ayant achevé leurs études sept mois auparavant occupent un emploi, contre 75,8 % en février 2008. » C'est ce que montre une « Note d'information » (n°10.15) de la Depp du ministère de l'Éducation nationale, datée d'octobre 2010 et intitulée « les apprentis en 2009 : une insertion professionnelle plus difficile ». Cette note montre que « les apprentis entrés sur le marché du travail fin 2008 n'échappent pas à la contraction de l'emploi salarié induit par le fort recul de l'activité économique engagé en 2008 ».
« 80 % des mesures annoncées ont déjà été mises en oeuvre et 100 % des mesures sont amorcées », déclare Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, mardi 28 septembre 2010 à l'occasion du bilan du plan « Agir pour la jeunesse ». Un an après l'annonce du plan par Nicolas Sarkozy lors d'un discours en Avignon (AEF n°288536), Marc-Philippe Daubresse en tire un bilan « positif » et se félicite de la « mobilisation interministérielle » autour de la question des jeunes. Il décèle toutefois « un point très négatif » dans la mise en oeuvre du plan : « Le manque de coordination et de territorialisation dans l'action de sécurisation des parcours des jeunes. » Il souhaite développer la « mutualisation des compétences et des financements », en construisant des « alliances territoriales, chacun usant de ses compétences, sur des objectifs partagés et une durée limitée ».