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« Un seuil a été atteint concernant les moyens de fonctionnement de la police et aller au-delà de ce plancher ferait désormais peser un risque sur le potentiel opérationnel de cette force », écrit le sénateur Aymeri de Montesquiou, membre de la commission des Finances, qui a validé sans modification les crédits de la mission « sécurité » du projet de loi de finances 2011, le 18 novembre 2010. L'examen des crédits de cette mission en séance publique a eu lieu au Sénat, lundi 29 novembre 2010. L'Assemblée nationale a voté le PLF en première lecture le 17 novembre 2010 (AEF Sécurité globale n°255375). « Dans un contexte budgétaire contraint, il faut souligner les efforts demandés au programme 'police nationale' sur ses dépenses de fonctionnement », insiste le sénateur du Gers (RDSE) dans son rapport.
Entre le 1er juillet 2009 et le 1er juillet 2010, les effectifs réels de la police ont diminué de 2 603 personnes, selon les données recueillies par le député Guy Geoffroy (UMP, Seine-et-Marne), rapporteur pour avis de la mission « sécurité » du PLF (projet de loi de finances) 2011. Un tableau, inséré dans son rapport, précise l'évolution des effectifs d'une année sur l'autre, direction par direction. Le chiffre total prend en compte la baisse de 1 182 élèves policiers et celle de 1 291 policiers, personnels administratifs et techniques.
« Depuis une trentaine d'années (…) les ressources humaines font l'objet d'une attention majeure : le recrutement des agents, leur formation, leur rémunération, la gestion de leur carrière, la reconnaissance de leurs mérites ont bénéficié d'une mise à niveau qui était indispensable. Cette évolution s'est traduite par un coût budgétaire croissant, qu'il importe aujourd'hui de maîtriser », écrit le député Michel Diefenbacher, dans son rapport sur le projet de budget 2011 consacré à la mission « sécurité ». « Il est pour le moins paradoxal que la réduction des effectifs s'accompagne d'une augmentation de la masse salariale. Faudra-t-il revoir la pratique des avantages catégoriels ? », s'interroge-t-il en conclusion de ses travaux.
« Le plafond d'emplois pour la gendarmerie sera de 97 198 ETPT (équivalents temps plein travaillés). Par rapport à l'année précédente, la baisse est de 957 ETPT. Le volume de nos effectifs présents au 31 décembre 2010 sera cependant reconduit de manière quasiment identique au 31 décembre 2011 », détaille le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Jacques Mignaux, mercredi 13 octobre 2010. Auditionné par la commission de la défense nationale et des forces armées sur le projet de loi de finances 2011, il indique qu'en « recrutant et en gérant au mieux [les] flux, la baisse ne sera que de 96 effectifs physiques (AEF Sécurité globale n°258305). Pour y parvenir, la gendarmerie recrutera 9 108 personnels, soit 377 officiers, 2 520 sous-officiers de gendarmerie, 207 sous-officiers du corps de soutien technique et administratif, 594 civils et 5 410 volontaires des armées ». Ces recrutements « viendront compenser la quasi-totalité des départs », souligne Jacques Mignaux. Le DGGN souhaite « sanctuariser les crédits de fonctionnement courant des unités », afin de « leur permettre d'assurer l'ensemble de leurs missions opérationnelles et ainsi de conserver le niveau de performance pour l'ensemble du programme en 2011 ».