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Alain-Jacques Valleron, président du comité sur l'enseignement des sciences de l'Académie des sciences (1) évoque « ses craintes » pour la qualité de l'enseignement des sciences notamment en raison « de la baisse du nombre d'heures de cours » suite à la réforme du lycée, lors d'une conférence de presse de l'Académie sur « la formation continue des professeurs enseignant les sciences à l'école, au collège et au lycée », mardi 30 novembre 2010 « On ne peut pas tout régler en rajoutant des heures mais il y a des priorités à maintenir : que tout le monde puisse avoir des connaissances scientifiques et que certains puissent se diriger vers un métier scientifique », explique-t-il. Le comité sur l'enseignement des sciences de l'Académie « observant la mise en place de la réforme [du lycée] et l'émotion qu'elle suscite, souligne à nouveau la possibilité et l'urgence d'ajustements », indique-t-il dans un avis daté du 25 novembre, et dans lequel il liste un certain nombre de recommandations.
« La situation de la formation continue est bloquée par une dialectique impossible : soit on dispense cette formation pendant les cours auquel cas cela représente des coûts gigantesques en terme de remplacement soit on le fait en dehors des cours mais l'immense majorité des enseignants s'y oppose. C'est pourquoi la question de l'annualisation des services des enseignants se pose », indique Pierre Léna, délégué à l'éducation et à la formation de l'Académie des sciences lors d'une conférence de presse de l'institution sur « la formation continue des professeurs enseignant les sciences à l'école, au collège et au lycée », mardi 30 novembre. L'académie préconise de « faire évoluer les services enseignants » mais s'interroge : « L'État pourra-t-il se dispenser, face à ses corps de fonctionnaires, de ses obligations légales ? » L'institution présente un avis (1) sur la formation continue, dans lequel elle formule une série de recommandations destinées à « passer d'une collection de savoirs acquis une fois pour toutes lors du concours de recrutement à des savoirs en mouvement ».
Onze associations et sociétés savantes et 45 scientifiques (1) lancent une pétition et un « appel » à Luc Chatel afin que le ministre de l'Éducation nationale prenne « conscience des conséquences de la réforme actuelle du lycée sur l'avenir de notre pays ». « Il est urgent d'engager une réflexion digne des enjeux », estiment les signataires dans un communiqué du 29 octobre 2010. La réforme du lycée, qui est entrée en application à la rentrée 2010 pour les classes de seconde, sera effective en septembre 2011 pour les classes de première et en septembre 2012 pour les classes de terminale (AEF n°276926). La classe de première S ne comptera plus que 35 % d'enseignements scientifiques, d'après l'Apmep (association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public) (AEF n°256628). En mathématiques, l'horaire passera de quatre heures en première S à six heures obligatoires (ou huit heures si spécialité) en terminale S.