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« Les stages à l'étranger sont véritablement profitables pour l'accès au premier emploi et pour la carrière des futurs ingénieurs. Ils permettent en effet d'avoir une plus grande ouverture d'esprit, de découvrir de nouvelles méthodes de travail et des processus innovants », affirme Noémie Aubry, présidente du BNEI (Bureau national des élèves ingénieurs) depuis mars 2009 et étudiante à l'Enitiaa. « Aujourd'hui, ne pas avoir fait un stage à l'étranger peut être un handicap quand on cherche un emploi. Mais les écoles ont un rôle à jouer à la fois au niveau financier, pour aider les étudiants par exemple à payer leur logement et en matière d'accompagnement, pour que ces derniers puissent trouver un stage de qualité, qui s'inscrive dans leur projet professionnel. Les étudiants ne disposent pas tous du même réseau social », rappelle-t-elle.
« Disposer d'une expérience à l'international est essentiel [pour la carrière des jeunes ingénieurs], et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le métier d'ingénieur est devenu international. Leur réseau doit l'être aussi en conséquence », déclare Hervé Biausser, directeur de Centrale Paris, lors d'un colloque intitulé « l'international : passeport pour la carrière d'ingénieur », organisé par le CNISF (conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France) et le BNEI (bureau national des élèves ingénieurs), mercredi 27 octobre 2010. « Faire un stage à l'étranger permet aussi de prendre ses distances par rapport à sa propre culture et de sortir du système franco-français. Un ingénieur doit être cultivé pour comprendre son équipe, ses clients et son environnement. Et quand on est parti une fois, on peut s'adapter presque partout. Enfin, découvrir un système de formation à l'étranger est un moyen de faire comprendre aux étudiants français qu'il y a de l'excellence ailleurs ».
« A l'étranger, les stages dans les écoles d'ingénieurs sont beaucoup moins développés qu'en France, où les étudiants doivent faire 28 semaines en entreprise au cours de leurs cursus. Cela s'explique notamment par le fait que les études sont plus courtes - elles durent trois ans le plus souvent. En Allemagne, les étudiants cherchent du travail après leur bachelor, mais il arrive souvent qu'ils reviennent à l'université cinq ou dix ans plus tard. En Italie et en Espagne, les stages sont encore rares », explique à AEF Victor Gomez Diaz, directeur adjoint de l'enseignement à l'École des ponts ParisTech. Cette école organisait à Marne-la-Vallée les 21 et 22 juin 2010 un colloque sur les stages dans la formation d'ingénieurs, avec une dizaine d'intervenants étrangers.
Les écoles d'ingénieurs sont aujourd'hui confrontées à « trois enjeux » : la diversité sociale, le développement des mêmes compétences par des voies multiples et leur place dans de grandes structures, déclare Bernard Remaud, président de la CTI à l'occasion du colloque annuel de la commission, le 9 février 2010 à Poitiers. Ce colloque a été l'occasion de lancer officiellement la campagne périodique d'habilitation pour les écoles du Sud-Ouest de septembre 2010 à juillet 2011. « Dans une économie toujours plus globalisée, aux technologies en évolution constante, le métier des ingénieurs bouge beaucoup. Les écoles doivent évoluer et adapter leurs formations à ces changements », selon Bernard Remaud. Trois critères, notamment, sont jugés « essentiels » pour la CTI : la capacité des écoles à analyser leur environnement, leurs liens avec les entreprises, la capacité à faire évoluer leurs programmes. Voici des échos de cette journée.