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Avec les nouvelles générations et l'utilisation de plus en plus répandue des outils numériques, « ceux qui ont à s'occuper de ressources humaines ont à se remettre en cause considérablement », estime Philippe Lemoine, président du groupe Lazer et président de la Fing (Fédération internet nouvelle génération), lors d'un colloque organisé par le groupe IGS mardi 30 novembre 2010, à Paris. Pour lui, « on fait aujourd'hui un peu plus attention dans les entreprises à ce que disent les 'digital natives' et à leurs différences pour comprendre leur rapport avec le reste de l'entreprise ». Mais, « il ne faut pas un management centré sur telle ou telle génération », il faut « avoir un développement des compétences intergénérationnelles, savoir comment faire travailler ensemble des personnes d'âge différent ».
« En quoi les réseaux sociaux sont de nature à modifier en profondeur le fonctionnement des organisations syndicales, les rapports sociaux, les pratiques professionnelles et le mode de fonctionnement des entreprises ? » Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre les intervenants au cours d'un colloque organisé, mercredi 17 novembre 2010, dans les locaux de l'espace de travail collaboratif « La Cantine » à Paris, par MCS (Management et conjoncture sociale) et l'agence AAY (All About you, groupe Arthur-Straight). Parmi les intervenants, des consultants web, des syndicalistes et des entrepreneurs créateurs de réseaux sociaux pour les entreprises sont partis du constat que, malgré une forte demande des salariés qui utilisent les réseaux sociaux existants du type Facebook, Twitter ou LinkedIn, certaines entreprises sont souvent réticentes à l'idée de mettre en place leur propre réseau social.
« Tout le monde s'accorde à dire que l'innovation est importante, mais 15 % seulement des entreprises travaillent sur les conditions de facilitation de l'innovation », souligne Denis Ettighoffer, consultant en organisation et management, à l'occasion de la 20e édition du Congrès HR, organisée les 6 et 7 octobre 2010 à Paris. Pour un directeur de ressources humaines, le principe d' « entreprise savante » signifie « se placer dans une logique de patrimoine immatériel, qu'il faut protéger, valoriser, exploiter au mieux ». Mais le DRH « doit aussi aller chercher les compétences au-delà de ses frontières, auprès de ses clients par exemple et un peu partout dans le monde en général ». Ainsi, « les entreprises sont passées de la notion de co-commercialisation, à celle de coproduction, et maintenant de codéveloppement, en associant des partenaires autour d'un produit ».
« Classiquement, la stratégie de l'entreprise est l'œuvre d'un comité exécutif. Mais aujourd'hui nous arrivons à la situation où nos organisations ne peuvent continuer à survivre avec un modèle qui date du XIXe siècle », estime Lionel Prud'homme, vice-président RH pour la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique de Carlson Wagonlit Travel, jeudi 7 octobre 2010, lors de la 20e édition du Congrès HR. Selon lui, il faut un modèle permettant aux salariés de « s'accaparer la stratégie de l'entreprise ». C'est dans ce but que Carlson Wagonlit Travel a eu l'idée de « constituer une communauté câblée sur la stratégie de l'entreprise, livrée comme un produit non fini avec des individus qui viennent la compléter » en faisant un « retour par rapport à leur univers quotidien ». Le projet est en phase de démarrage.
« Je ne sais pas si l'on peut vraiment parler d'une 'génération Y' », s'interroge Stéphane Roussel, DRH de Vivendi, jeudi 23 septembre 2010, au cours d'une table ronde organisée par l'Institut de l'entreprise. « La segmentation technologique est plus importante que la segmentation par l'âge, et creuse le fossé entre les plus socialement avancés et ceux que le système scolaire a laissés de côté. La compétence d'un salarié et ses caractéristiques ne sont plus une question d'âge, aux yeux de nos jeunes salariés ; et ils n'attendront pas d'avoir 25 ans d'ancienneté avant d'innover. Mais il s'agit d'une évolution plus vaste que celle d'une génération qui passe. »
« Face à la liberté, l'efficacité apparente et l'extrême réactivité du monde numérique, l'immersion dans le monde de l'entreprise est un choc pour le 'digital native', qui découvre des notions quasiment absentes sur le Net : la hiérarchie, les process, le contrôle, les interdictions (utilisations de MP3, du mobile, Facebook et chat), la division des tâches, leur exclusivité professionnelle… » C'est le constat dressé par l'institut BVA dans son étude « Gene-Tic » publiée en juillet 2010 et destinée à analyser les comportements des « digital natives », les 18-24 ans nés dans une société multimédia et qui constituent ainsi la « première génération numérique » (1). Selon l'étude, il s'agit là des « acteurs d'un changement radical de notre environnement socio-économique ». Avec « Gene-Tic », BVA souhaite « anticiper leurs comportements de demain et répondre aux attentes des entreprises et des DRH qui se trouvent face à des comportements étonnants et parfois déroutants ».
Bouygues Telecom s'apprête à lancer au mois de mai 2010, en version bêta, un réseau social pour ses 9 000 salariés, dans la continuité d'un intranet proposé en version « 2.0 » depuis février, indique à AEF Sarah Alezrah, responsable des publications internes et de l'intranet chez l'opérateur de téléphonie. L'intranet « 2.0 » a nécessité un an de conception et de développement par des équipes en interne. Il comprend notamment des informations RH sur les entretiens annuels, les revenus et rémunérations, les possibilités de mobilité interne, etc. Géré par le département de la communication interne de Bouygues Telecom, le projet d'intranet est initié en 1998 et suit plusieurs phases de développement, pour aboutir en 2010 à une version offrant aux utilisateurs la possibilité de personnaliser l'apparence graphique, de se créer des onglets personnels de navigation, de gérer les flux d'information, ou encore d'organiser les pages à la manière du portail web personnalisable Netvibes.