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Michel Bergue, administrateur civil hors classe, est chargé d'une mission de coordination de la lutte contre la fraude documentaire à l'identité au sein du secrétariat général du ministère de l'Intérieur. Il a été nommé par arrêté le 28 octobre 2010 (AEF Sécurité globale n°256718). Selon les informations recueillies par AEF Sécurité globale, face au développement de la fraude en amont de la production des titres sécurisés (faux actes de naissance), un rapport d'expertise récent a conseillé au ministre de l'Intérieur de disposer d'un lieu de mise en cohérence du sujet. Le rôle de Michel Bergue sera de mettre en cohérence les actions des différents services, Paf (police de l'air et des frontière), gendarmerie, préfectures, mairies, ANTS (Agence nationale des titres sécurisés).
« La fraude identitaire est la mère de toutes les fraudes. C'est un premier bouclier très performant et efficace pour les délinquants, qui, à l'instar des véhicules et des armes, participe à la logistique du crime organisé », affirme Didier Duval, contrôleur général à la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire), jeudi 28 octobre 2010. Il intervenait lors du premier forum européen sur le crime organisé et la fraude identitaire organisé par l'association Réso-club à Paris (AEF Sécurité globale n°256844). Il estime que « la lutte contre la fraude documentaire est un enjeu aussi important que celle contre le blanchiment : en matière de terrorisme, la branche logistique produit des documents contrefaits ou falsifiés ». Il souligne cependant que les gouvernements « ont été plus prolifiques en terme juridique pour lutter contre le blanchiment au niveau européen ». « Le risque pénal pour la fraude identitaire est minimum pour un profit maximum », alors que la lutte contre la fraude peut être « une prévention de risques majeurs, comme le crime organisé ou le terrorisme », précise-t-il.
« La fraude identitaire a explosé depuis le début des années 2000 », déclare le criminologue Christophe Naudin lors du premier forum européen sur le crime organisé et la fraude identitaire, organisé le jeudi 28 octobre 2010 à Paris par l'association Reso-club (AEF Sécurité globale n°268373). Selon lui, cette forme de criminalité est en hausse de 40 % chaque année en Occident. « Les préjudices en France pour l'année 2009 sont estimés à 10 milliards d'euros au minimum », complète Christophe Naudin, chercheur à l'université Paris-II. « Ce phénomène déstabilise nos sociétés, elles sont incapables d'identifier avec certitude leurs citoyens, poursuit-il. Les décideurs politiques ont néanmoins pris conscience du problème. On connaît les solutions, elles existent depuis longtemps, la biométrie par exemple. Le régime de la confiance, en tout cas, n'est plus possible. »