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La politique publique d'intelligence économique « participe des objectifs de la politique économique, et a ainsi pour finalité de contribuer à la croissance de l'économie ainsi qu'à la préservation et à la création d'emplois sur le territoire national ». C'est ce qu'indique la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Christine Lagarde, dans une communication au conseil des ministres, mercredi 8 décembre 2010. Cette politique est « animée au niveau central par la délégation interministérielle à l'intelligence économique » (AEF Sécurité globale n°268500) et elle est « placée, au niveau déconcentré, sous la responsabilité des préfets de région, qui délèguent sa mise en œuvre à un membre du corps préfectoral, le coordonnateur régional de l'intelligence économique », précise-t-elle. Par ailleurs, « les ambassadeurs coordonnent l'action en matière d'intelligence économique des services économiques et des services scientifiques des ambassades ».
La mise à jour de la politique publique d'intelligence économique « devrait être formalisée d'ici à la fin de l'année » par le délégué interministériel à l'intelligence économique, Olivier Buquen. Un de ses adjoints, Gilles Gray, qui est en charge du pôle « sécurité économique, affaires intérieures et action territoriale », confie à AEF Sécurité globale que « la nouvelle politique reposera sur un élargissement des secteurs stratégiques définis par l'État » (AEF Sécurité globale n°268500). Ils sont pour l'instant 14 (leur liste est classifiée) mais Olivier Buquen et son équipe veulent « mieux prendre en compte les secteurs porteurs de richesse ou de compétitivité pour la France », comme l'agroalimentaire. Autre dossier qui devrait avancer d'ici la fin de l'année : la rédaction de projets de textes protégeant le « secret des affaires » et instaurant un « confidentiel entreprise ».
Le conseil d'administration de la Fépie (Fédération des professionnels de l'intelligence économique) a adopté à l'unanimité la décision de créer un syndicat professionnel représentatif du secteur de l'Intelligence économique en France, le 21 septembre 2010. « Ce projet porté par le président de la Fépie, Hervé Séveno, répond à la nécessité de mettre à la disposition des professionnels et praticiens de l'intelligence économique un organisme mieux à même de défendre leurs droits, intérêts sociaux, économiques et professionnels », explique la fédération.
Développer un outil d'auto-évaluation à destination des entreprises et des organismes de recherche afin de déterminer leur niveau de sécurité ; mettre en place des modules pour former les futurs managers à l'intelligence économique ; créer un « confidentiel entreprise » pour que les dirigeants de société puissent mieux protéger leurs informations sensibles. Ce sont quelques unes des priorités d'Olivier Buquen, délégué interministériel à l'intelligence économique nommé en septembre 2009, et de son équipe. Dans un entretien, l'un de ses adjoints, Gilles Gray, qui est en charge du pôle « sécurité économique, affaires intérieures et action territoriale », détaille les orientations décidées à l'Élysée en février dernier. Il souligne que « la France est le seul pays au monde à disposer d'une politique publique d'intelligence économique ».