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« Dès lors que les repères sont perdus, que la carte des acteurs s'avère illisible, que même les questions à poser sont difficiles à déterminer […], le dirigeant devient la pierre angulaire de la réponse. Et il devient crucial pour le directeur de sécurité d'aider ce niveau dirigeant à se préparer à jouer tout son rôle lorsque pareil défi s'inscrit brutalement à l'ordre du jour », écrit Patrick Lagadec, directeur de recherche à l'École polytechnique, dans une contribution publiée dans la lettre d'actualité du CDSE de décembre 2010. Aujourd'hui, une crise majeure « n'est plus de l'ordre de la 'crue centennale'. Canicule, Katrina, Lehman Brothers, H1N1, volcan islandais, Xynthia, Deepwater Horizon [plate-forme pétrolière qui a explosé en avril 2010 dans le golfe du Mexique] : le temps presse et s'accélère, les combinaisons de défis se densifient », décrit Patrick Lagadec.
« Les entreprises ont-elle encore les moyens de leur sûreté ? » s'interroge François Roussely, président du CDSE, lors de l'ouverture du colloque annuel du club, jeudi 25 novembre 2010 à Paris. « L'univers est marqué par des événements imprévisibles », tels que les enlèvements au Niger, l'assassinat d'un salarié au Yémen, ou encore les séquestrations de dirigeants lors de conflits sociaux. Pourtant « certains événements catalogués comme 'imprévisibles' auraient pu être prévus », affirme-t-il. Et de plaider pour « un management de la vérité » : « On peut et on doit se préparer à la survenue d'un événement catastrophique ». Il estime que « les dirigeants sont jugés sur leur capacité à manager quand tout va bien, mais aussi sur leur capacité à maîtriser ce qui est imprévisible ».