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Brice Hotefeux demande à l'inspection générale de l'administration de « procéder à une analyse de l'épisode neigeux du 8 décembre 2010 » qui a entraîné « de réelles difficultés », dans une note datée du vendredi 10 décembre 2010 adressée à Michel Sappin, nouveau chef de l'IGA (inspection générale de l'administration, AEF Sécurité globale n°258744). Le ministre de l'Intérieur demande à l'inspection de « déterminer comment les enseignements » de l'épisode neigeux des 4 et 5 janvier 2003 « ont été pris en compte » lors des récentes précipitations. L'IGA doit également « analyser les points forts et les points faibles des mesures prises au cours de la journée du 8 décembre et de la nuit du 8 au 9 décembre 2010 » et « proposer les améliorations à apporter aux procédures, dispositifs, et moyens d'action mis en place en pareil cas, qu'il s'agisse, en particulier, des procédures d'alertes, des modalités d'information des usagers, du rôles des différents acteurs concernés […] et de la coordination de leurs actions ».
« Au sein de la DSC, il y a actuellement un groupe de travail chargé de décliner des réponses partagées dans le cadre du dispositif Orsec », indique Bernard Deleplanque, sous-directeur de la gestion des risques à la DSC (Direction de la sécurité civile). Il s'exprimait lors d'un colloque du HCFDC sur le rétablissement des besoins prioritaires en situation de crise, lundi 22 novembre 2010 (AEF Sécurité globale n°255053). Les travaux de ce groupe, qui ont débuté en avril 2010, aboutiront à la publication d'un guide 'Orsec réseaux' sur la doctrine commune partagée avec les opérateurs », ajoute-t-il. « L'objectif étant de fournir de l'électricité, de l'eau potable, du gaz, des communications électroniques ou encore des hydrocarbures aux populations en cas d'événements de sécurité civile [tempête, inondations…], tout cela dans le but d'améliorer les dispositifs déjà existants. »
« En 18 mois, nous avons fait face à cinq crises majeures de décembre 2008 à juin 2010. Suite à la tempête Xynthia, nous avons réalisé un sondage : 80 % des clients étaient satisfaits de notre gestion de la crise », dévoile Jean-Louis Salasc, directeur de cabinet du P-DG d'ERDF (Electricité réseau distribution France). Il s'exprimait à l'occasion d'un colloque du HCFDC sur « le rétablissement des besoins prioritaires en situation de crise », lors de la table ronde sur le ressenti des opérateurs, lundi 22 novembre 2010. « Nous devons encore progresser dans ce domaine. Il faut que ces exercices soient les plus concrets possibles », ajoute-t-il. Lors de la tempête Klaus, 1,7 millions de clients d'ERDF ont été touchés et 1,3 millions lors de Xynthia. Les inondations du Var, ont elles, touché 100 000 clients. « Pour Klaus, nous avons mobilisé 6 600 personnes, 3 Airbus, 2 600 tonnes de matériel, 12 hélicoptères, et 2 275 groupes électrogènes », énumère le directeur de cabinet. Il ajoute que pour améliorer la gestion des crises majeures, il faut développer « des exercices au niveau local, impliquant les acteurs eux-même ».
« La planification de l'État face aux situations de crise est complexe et intègre rarement des problématiques et les suggestions du secteur privé », soulève le HCFDC (Haut comité français pour la défense civile) dans un « position paper » daté du vendredi 15 octobre 2010. Ce document, intitulé « Gestion de crises complexes : quelles interactions et quels processus entre secteurs public et privé ? », a pour objectif « de rapporter certaines préoccupations ou constats » des membres du HCFDC. Il émet plusieurs suggestions afin d'améliorer la gestion de crise par l'État et les acteurs privés. « La gestion de crise aujourd'hui nécessite une vision globale, une capacité d'anticipation, un leadership et une compétence managériale et technique importante. L'État, les collectivités territoriales et les entreprises doivent apprendre et travailler ensemble pour mieux aborder ces questions », constate le HCFDC.