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« Surveillance humaine et intelligence économique sont deux métiers complètement différents », déclare Hervé Séveno, président du cabinet I2F et de la Fépie (Fédération des professionnels de l'intelligence économique). Dans un entretien à AEF Sécurité globale, il revient sur la création d'un syndicat des professionnels de l'IE (AEF Sécurité globale n°255892) : « La Loppsi met en place un dispositif d'agrément nécessaire pour créer et diriger une société dans ce secteur. Pour que le secteur privé puisse participer aux côtés de l'État au comité qui délivrera les agréments, il était nécessaire qu'un syndicat existe. » Hervé Séveno indique que des discussions sont en cours avec les fédérations patronales afin de déterminer à laquelle le syndicat adhérera. Le président de la Fépie assure par ailleurs que la fédération créée il y a six ans a permis de structurer le secteur de l'IE grâce à l'adoption d'une charte d'éthique et grâce à des conditions d'adhésion exigeantes, « ce qui garantit un tri ».
La politique publique d'intelligence économique « participe des objectifs de la politique économique, et a ainsi pour finalité de contribuer à la croissance de l'économie ainsi qu'à la préservation et à la création d'emplois sur le territoire national ». C'est ce qu'indique la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Christine Lagarde, dans une communication au conseil des ministres, mercredi 8 décembre 2010. Cette politique est « animée au niveau central par la délégation interministérielle à l'intelligence économique » (AEF Sécurité globale n°268500) et elle est « placée, au niveau déconcentré, sous la responsabilité des préfets de région, qui délèguent sa mise en œuvre à un membre du corps préfectoral, le coordonnateur régional de l'intelligence économique », précise-t-elle. Par ailleurs, « les ambassadeurs coordonnent l'action en matière d'intelligence économique des services économiques et des services scientifiques des ambassades ».
L'école de commerce Skema Business School annonce un partenariat avec l'Inhesj (Institut national des hautes études de sécurité et de justice) autour de son mastère spécialisé en intelligence économique et management des connaissances, mercredi 23 novembre 2010. « Cette formation, dont la prochaine session débute en janvier 2011 (AEF Sécurité globale n°264685), existe depuis 1996. Elle sera enrichie par l'expérience de l'Inhesj en matière de sécurité économique », déclare Claude Revel, directrice scientifique du mastère. « Nous unissons nos forces pour créer un diplôme d'excellence. La France a besoin de se doter d'une formation qui constitue un pilier en matière d'intelligence économique », résume-t-elle.
Le Synfie (Syndicat français de l'intelligence économique), émanation de la Fépie (Fédération des professionnels de l'intelligence économique), a pour but « de valoriser les acquis de la fédération des professionnels de l'intelligence économique », explique son président, Hervé Séveno, dans une lettre parue mercredi 10 novembre 2010. Créée en septembre 2010, cette entité syndicale « représentera toute personne physique ou morale qui exerce une activité professionnelle à titre principal dans le domaine de l'intelligence économique », notamment auprès des pouvoirs publics, des organisations étrangères ou internationales, des confédérations de salariés et de cadres, des organisations professionnelles et interprofessionnelles et des autres organisations économiques et sociales.
La mise à jour de la politique publique d'intelligence économique « devrait être formalisée d'ici à la fin de l'année » par le délégué interministériel à l'intelligence économique, Olivier Buquen. Un de ses adjoints, Gilles Gray, qui est en charge du pôle « sécurité économique, affaires intérieures et action territoriale », confie à AEF Sécurité globale que « la nouvelle politique reposera sur un élargissement des secteurs stratégiques définis par l'État » (AEF Sécurité globale n°268500). Ils sont pour l'instant 14 (leur liste est classifiée) mais Olivier Buquen et son équipe veulent « mieux prendre en compte les secteurs porteurs de richesse ou de compétitivité pour la France », comme l'agroalimentaire. Autre dossier qui devrait avancer d'ici la fin de l'année : la rédaction de projets de textes protégeant le « secret des affaires » et instaurant un « confidentiel entreprise ».