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Plus de huit entreprises d'Île-de-France sur dix (84 %) ont signé un accord ou mis en oeuvre un plan d'action sur l'emploi des seniors avec pour objectif principal leur maintien dans l'emploi, 14 % avec un objectif de recrutement, 7 % d'entre elles n'ayant aucun objectif. C'est la principale conclusion de l'analyse des accords et plans d'action relatifs à l'emploi des seniors en Île-de-France, présentée par l'Aract (Association régionale pour les conditions de travail), vendredi 10 décembre 2010 à Paris, à l'occasion du séminaire. Le document révèle en outre que la quasi-totalité (99 %) des 343 accords ou plans d'action observés par l'Aract, sont des textes qui concernent spécifiquement les seniors, et ne traitent pas d'autres thèmes comme la GPEC, par exemple.
Prévenir les risques professionnels, évaluer et développer les compétences ou encore s'informer sur les capacités d'aménagement dans l'entreprise pour les seniors. Telles sont certaines des problématiques auxquelles l'Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans le BTP veut répondre en lançant vendredi 3 décembre 2010 son guide seniors disponible sur son site internet. Prévu par l'accord « seniors » BTP du 23 décembre 2009(AEF n°278278), ce guide en ligne est non seulement destiné aux salariés, mais aussi aux responsables en charge de la politique seniors dans l'entreprise. Les premiers peuvent effectuer un auto-positionnement professionnel, les seconds peuvent s'auto-évaluer sur les compétences de leurs effectifs seniors et se tenir au courant de la situation et de l'actualité dans leur secteur.
« Faute d'accords de branche, les entreprises ont très largement construit leurs propres plans seniors pour aboutir à un accord d'entreprise (51 %) ou à un plan unilatéral (41 %) » C'est l'un des constats de l'étude sur la mise en place des plans seniors dans les entreprises, publiée mardi 16 novembre 2010 par le cabinet de conseil en RH Mercuri Urval, six mois après l'échéance du 31 mars 2010. Les résultats de l'étude montrent que seules 5 % des 95 entreprises interrogées sont couvertes par des accords de branche sur l'emploi des seniors. La moitié des des entreprises (51 %) a choisi des accords d'entreprise, 42 % ont opté pour un plan d'action unilatéral, 2 % n'ont rien mis en place (1). Selon Mercuri Urval, ces résultats soulignent « l'échec des négociations au niveau des branches ».
« Aujourd'hui, 33 900 accords et plans d'actions d'entreprises » en faveur de l'emploi des seniors « ont été signés », assure Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi, dans un entretien accordé au quotidien gratuit « Direct Matin », jeudi 16 septembre 2010. « Seules 250 entreprises ont préféré payer des pénalités » d'un montant de 1 % de leur masse salariale, dues en l'absence de mesures en faveur de l'emploi des seniors depuis le 1er janvier 2010.
« La perspective d'une augmentation de la part des salariés de 50 ans et plus dans les prochaines années suscite moins d'appréhensions qu'en 2001 », note la Dares (ministère du Travail), dans une étude publiée le 3 septembre 2010. Selon cette enquête, « les craintes liées au vieillissement s'atténuent » chez les employeurs, et « lorsque des réserves s'expriment, elles portent principalement sur le coût salarial et dans une moindre mesure sur la productivité ». Une seconde enquête de la Dares, publiée en parallèle et menée auprès de 4 500 établissements, souligne que la part des seniors dans la population en emploi est en constante augmentation et que « les outils de gestion des ressources humaines tendent à se diffuser » pour faire face à cette réalité (pyramides de gestion des âges, formation GPEC, aménagements de fin de carrière…). Les personnes de 50 ans et plus représentent en effet 24 % de l'emploi total dans les secteurs marchands non agricoles en 2008, contre 20 % en 2000 et 17 % en 1995.
« Les choses ont bien évolué en matière d'emploi des seniors depuis un ou deux ans », se félicite Thierry Huck, DRH de l'entreprise de gestion des déchets Sita Île-de-France, à l'occasion des 3es assises parlementaires pour l'emploi des seniors, mardi 8 juin 2010. « Cela fait 25 ans que je travaille dans les ressources humaines. Pendant plus de 20 ans, j'ai appliqué toutes les mesures possibles de sortie d'âge. Mais nous sommes en train de faire notre révolution culturelle : nous avons bien compris que ça ne pouvait pas continuer comme ça. »
Les partenaires sociaux des branches professionnelles, dans le cadre de leurs négociations sur l'emploi des seniors, ont largement privilégié des objectifs de maintien dans l'emploi des salariés âgés sur des objectifs de recrutement. Ainsi, selon un document de travail de la DGEFP examiné par le COR (Conseil d'orientation des retraites) mercredi 25 mai 2010, 75 des 79 accords de branche ayant reçu un avis favorable du ministère du Travail « ont retenu un objectif de maintien en emploi des salariés âgés de 55 ans et plus », alors que dix seulement ont défini « un objectif de recrutement des salariés âgés de 50 ans et plus ». Pour être valables, ces accords devaient nécessairement fixer un objectif chiffré sur l'un au moins de ces deux volets.