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Le PRES Université de Toulouse présente, dans le cadre de sa réponse à l'appel à projets « initiative d'excellence », un projet d'implantation d'une École normale supérieure à Toulouse, déclare à AEF, vendredi 10 décembre 2010, Bertrand Girard, porteur du projet, professeur à l'université Toulouse-III Paul-Sabatier et directeur de l'institut de physique du CNRS. « Le projet met en avant la particularité des ENS – écoles de docteurs - qui puisent dans le vivier des classes préparatoires aux grandes écoles et offrent un cursus en partie commun aux universités, et permet ainsi de trouver la meilleure combinaison possible entre un début d'études par des filières sélectives et la fin d'un parcours où l'université apporte une valeur ajoutée par la recherche », détaille-t-il. Le projet veut, en outre, « rééquilibrer les parcours en diversifiant les points d'entrée (étudiants des universités, des classes prépas mais également des écoles d'ingénieurs) » et « imposer un double cursus mêlant deux disciplines fondamentales ou une discipline et un grand domaine d'application transverse (modélisation, sciences de l'ingénieur ou sciences de l'univers, par exemple) ». Selon Bertrand Girard, le projet aurait reçu un « accueil très enthousiaste » de la part des directions des trois ENS (Ulm, Cachan et Lyon) et mobiliserait fortement la communauté toulousaine.
« Face aux mutations d'envergure du système d'enseignement supérieur et de recherche français et à la compétition internationale qu'impose le développement de la société de la connaissance, l'ENS Ulm ambitionne légitimement une identité de grande école de recherche universitaire », indique le rapport de l'Aeres consacré à l'ENS Ulm et publié en décembre 2009. Afin de « promouvoir l'excellence de sa recherche ; renforcer son statut de centre d'élite pour les études prédoctorales et doctorales ; valoriser à l'échelle internationale la qualité de son modèle de formation ; poursuivre sa politique d'ouverture tendant à élargir le spectre de recrutement de ses élèves pour atteindre un effectif total de 3 000 (…), l'école devra conforter sa logique d'alliance, en s'appuyant sur les partenariats solides noués au fil des ans avec les universités et établissements parisiens voisins et les grands organismes, et exploiter au mieux sa contribution majeure à l'excellence scientifique française, en s'appuyant sur une gouvernance renouvelée et un pilotage affirmé de sa politique de recherche », indique l'Aeres. Le comité d'experts était présidé par Claude Jameux, professeur des universités, ancien président de l'université de Savoie.
Valérie Pécresse indique dans un courrier à Jean-Yves Mérindol, directeur de l'ENS Cachan, qu'elle soutient le projet de transformation de l'antenne de Ker Lann en ENS de plein exercice. La date du 1er janvier 2012 est retenue comme « hypothèse réaliste » par la ministre. « Je vous demande donc, en liaison étroite avec les universités et les autres établissements d'enseignement supérieur bretons, de présenter dans les six mois un projet pédagogique et scientifique pour cette nouvelle ENS », écrit Valérie Pécresse dans ce courrier daté du 30 novembre 2009 qu'AEF s'est procuré.