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Le SNCS-FSU et le Snesup-FSU dénoncent, mercredi 22 décembre 2010, la « pression » et le « chantage » de la région Languedoc-Roussillon sur les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche. Christian Bourquin, président du conseil régional, vient de suspendre les crédits du CPER tant qu'aucun accord ne sera trouvé entre les présidents d'université de Montpellier sur la gouvernance de l'idex (AEF n°252367). Le SNTRS-CGT fait la même analyse et dénonce « l'ultimatum » et le « chantage financier » du conseil régional. Les trois syndicats rappellent par ailleurs leur opposition à l'idex dont les conséquences seraient « une augmentation de la précarité, une paupérisation croissante de nombreuses équipes et l'abandon de pans disciplinaires entiers » ainsi que la création d'une « gouvernance antidémocratique » (AEF n°253039).
Christian Bourquin, président (PS) du conseil régional Languedoc-Roussillon, décide de suspendre tous les crédits en faveur de l'enseignement supérieur et de la recherche inscrits au CPER 2007-2013, annonce-t-il, mardi 21 décembre 2010, lors d'une conférence de presse. Il entend ainsi inciter les présidents d'université de Montpellier à trouver un accord sur la gouvernance de l'idex. Cette suspension a été votée par 57 voix pour, 10 contre (FN), lors de l'assemblée plénière du 22 décembre. Le volet enseignement supérieur et recherche représente 20 % du montant total du CPER. Christian Bourquin indique également réserver sa position sur la participation de la collectivité à l'opération campus. La région s'est engagée à investir un euros pour deux euros de l'État, soit 162 M€. « Nous n'investirons pas là où nous ne nous sentons pas accueillis », explique-t-il.
Une centaine de personnels du CNRS et des universités se sont rassemblés en assemblée générale au siège du CNRS, mardi 14 décembre 2010, à l'appel d'une intersyndicale supérieur-recherche (1), « afin de lancer notamment un appel à la résistance » au grand emprunt pour « défendre la recherche publique et les UMR », indique Daniel Steinmetz, secrétaire général du SNTRS-CGT et élu au conseil d'administration du CNRS. Ainsi, les organisations appellent les conseils « à prendre publiquement position, comme l'ont fait les trois conseils de Lyon-I et le CS du CNRS sur ces restructurations » (AEF n°254727 et n°255027 ), et appellent à « imposer le débat dans les laboratoires, dans les établissements, dans leurs CS et CA ».
« Deux des trois conditions sont remplies pour que mon université revienne [dans les négociations sur le projet d'idex] », déclare Anne Fraïsse à AEF lundi 6 décembre 2010. Depuis le retrait de Montpellier-III Paul-Valéry des négociations sur le projet d'initiative d'excellence (AEF n°255339), les rencontres se multiplient avec les universités Montpellier-I et Montpellier-II mais aussi avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La réunion de vendredi 4 décembre 2010 entre Valérie Pécresse, les trois présidents d'université et du PRES Université Montpellier Sud de France (UMSF) ainsi que le recteur de Montpellier, a permis de dégager de nouvelles pistes de réflexion sur la gouvernance de l'idex (AEF n°253940), une gouvernance qui devra être « solide pour le portage du projet », rapporte le rectorat. Dominique Deville de Périère, présidente du PRES, annonce qu'une équipe du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et des membres du cabinet de Valérie Pécresse viendront jeudi 9 décembre 2010 à Montpellier pour « aider les présidents à finaliser » le projet de gouvernance.
Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, appelle à « la responsabilité des présidents d'université » de Montpellier et à « la sauvegarde de l'intérêt collectif du site », rapporte Christian Philip, recteur de l'académie de Montpellier, à la suite de la réunion organisée vendredi 3 décembre 2010 à Paris, sur la politique du site montpelliérain. Cette rencontre intervient après l'annonce, le 17 novembre 2010, d'Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III Paul-Valéry, de se retirer des négociations sur l'idex (initiative d'excellence) (AEF n°255339). La ministre souhaite que les acteurs aboutissent à un accord « fin décembre 2010 », indique le recteur. La date limite de réponse à l'appel à projets sur les initiatives d'excellence est fixée au 4 janvier 2011 (AEF n°255217).
Trois pétitions circulent actuellement sur internet, suite à l'annonce de Montpellier-III Paul-Valéry de se retirer du projet d'initiative d'excellence (AEF n°255339). Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III, a en effet décidé de ne plus participer à l'idex en raison de la faible prise en compte des sciences humaines et sociales mais aussi, selon Anne Fraïsse, de la demande de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de faire de la fusion « une condition de réussite de l'idex ». Depuis, les réunions entre les différents acteurs montpelliérains se multiplient. Christian Philip, recteur de l'académie de Montpellier et les présidents des trois universités montpelliéraines, rencontrent Valérie Pécresse, vendredi 3 décembre 2010, pour faire le point sur la situation.
Seul un accord sur la gouvernance de l'initiative d'excellence entre les universités Montpellier-I et Montpellier-II et une plus grande place des lettres, langues, arts et SHS dans la candidature montpelliéraine au grand emprunt pourraient faire changer d'avis Anne Fraïsse, présidente de l'université Montpellier-III Paul-Valéry. Elle s'exprime lors d'une conférence de presse vendredi 19 novembre 2010 suite à sa décision du 17 novembre de ne plus participer à l'idex (AEF n°255339). Pour elle, « le schéma de l'idex change énormément le cadre de la fusion puisqu'il ajoute l'idée d'une hiérarchie entre les disciplines et à l'intérieur d'un même domaine ». Autre problème posé par l'idex : l'absence de place laissée aux SHS dans le projet scientifique. « Ce n'est pas la faute de mes collègues », analyse Anne Fraïsse, « c'est un problème structurel de l'appel à projets ». Pour elle, l'idex n'est pas un projet scientifique mais « une réorganisation politique des universités ». « Si on n'a pas besoin de mon université parce qu'elle ne comporte pas de domaine d'excellence, et bien, je ne participerai pas au projet d'initiative d'excellence. Ce n'est pas grave », conclut la présidente de Montpellier-III.