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« Les grands traits de l'insécurité en milieu urbain » sont apparus dès 1982, la situation ne faisant que s'aggraver année après année et « l'absence de diagnostic réaliste ne contribuant pas à corriger le phénomène », observent les criminologues Alain Bauer, professeur au Cnam, et Christophe Soullez, directeur de l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale). Ils publient une nouvelle version de leur ouvrage « Violences et insécurité urbaines », dans la collection « Que sais-je ? » (éditions Puf). Cette édition réactualise celle de 1997. La conscience du problème de l'insécurité en milieu urbain existait depuis la fin des années 1970, pourtant il a « fallu dix ans à la sphère médiatico-politique pour cesser de concevoir l'insécurité urbaine comme un fantasme et près de 15 ans pour qu'elle se persuade de la gravité de la situation », écrivent les auteurs.
« La désorganisation de la police est la marque de fabrique malheureuse de la sécurité publique », affirme Alain Bauer lors de la « Conférence des villes » organisée par l'AMGVF (Association des maires de grandes villes de France) à Paris, mercredi 22 septembre 2010. Devant près de 1 200 personnes, le criminologue et président de l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale) participait à un atelier sur la sécurité intitulé « assurer la tranquillité publique » (AEF Sécurité globale n°260407). Pour Alain Bauer, le problème aujourd'hui est la « confusion » au sein de la police : « II y a plusieurs métiers dans la police. La police judiciaire est très organisée mais la police de sécurité publique est totalement destructurée. On lui laisse tout faire comme par exemple le transferts de détenu ou la garde d'hospitalisation », explique-t-il.
16,2 % des effectifs de la sécurité publique territorialisée, soit 11 460 agents (en équivalent temps plein), étaient « indisponibles » en 2008. La même année, pour la gendarmerie départementale, ce sont 4 407 militaires qui étaient « indisponibles », soit 7,1 % des effectifs. Quant à la direction de la police urbaine de proximité de la Préfecture de police (depuis devenue la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne), 2 281 agents équivalent temps plein étant « indisponibles » (22,2 % des effectifs de la DPUP). Ces chiffres sont avancés par les criminologues Alain Bauer et Christophe Soullez, dans un rapport intitulé « où sont les policiers et les gendarmes ? 10 ans après », publié vendredi 16 avril 2010 par la Gazette des communes et dont AEF Sécurité globale s'est procuré une copie, lundi 19 avril 2010 (1) (AEF Sécurité globale n°270833).