En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« C'est l'amorçage du DMP, pas le démarrage du DMP. Le démarrage du DMP, c'est quand le patient aura son dossier médical personnel », a déclaré le ministre de la Santé Xavier Bertrand lors de la conférence annuelle de l'Asip santé, mercredi 5 janvier 2011, au cours de laquelle a été annoncée « l'ouverture nationale du service DMP ». C'est « le début d'un processus, précise Michel Gagneux, président de l'Asip santé. Ce dispositif est évolutif et appelé à s'enrichir à travers les usages ». De son côté, Jean-Yves Robin, directeur général de l'Asip, insiste sur le « changement de paradigme » que constitue le DMP : « c'est un bénéfice potentiel majeur, qui peut contribuer à tourner une page de l'histoire de la médecine ». Le ministre de la Santé ne minimise pas non plus « l'étape importante » que constitue le démarrage du DMP, qui à ses yeux est « bien plus qu'un outil. Il participe à l'évolution des pratiques professionnelles, à l'amélioration du rapport soignant-soigné du XXIe siècle. Il permet une meilleure qualité, une meilleure coordination des soins, et aussi une réduction des dépenses ».
Le lancement du DMP, initialement programmé par l'Asip santé lundi 13 décembre 2010, mais reportée en raison d'un problème de calendrier du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, est finalement programmé le 5 janvier 2011. Mais l'agence annonce avoir « mis en production » le DMP hier, jeudi 16 décembre 2010, ce qui signifie que le système d'exploitation est opérationnel. Dans les prochains jours, « afin de stabiliser le système et de procéder à quelques tests en situation réelle, un nombre restreint de professionnels de santé sera sollicité dans les régions expérimentatrices pour créer les premiers DMP avec l'accord des patients concernés », précise l'Asip. Le DMP approfondit donc son expérimentation lancée en 2006 dans cinq régions (Alsace, Franche-Comté, Picardie, Aquitaine, Rhône-Alpes).
« Une nouvelle étape, décisive, commence pour le dossier médical personnel. Dès le mois de décembre prochain, le DMP sera lancé sur l'ensemble du territoire, et ce déploiement se poursuivra tout au long de l'année 20111. Les patients vont disposer d'un accès direct à leur DMP via l'Internet. Cet accès direct sera déployé progressivement en 2011 ». C'est ce qu'annonce la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, ce jeudi 22 juillet 2010 depuis l'ARS Aquitaine lors d'un déplacement à Bordeaux. Roselyne Bachelot souligne que le DMP jouera un « rôle majeur dans le développement de l'ensemble des pratiques coopératives et constituera, dès 2011, un service incontournable pour les pôles et maisons de santé ». Elle détaille par ailleurs les différents « nouveaux services » qui feront pour certains l'objet d'expérimentations en région : rappels automatiques de vaccins, de dépistage, d'examens ou de prévention de complications, service de promotion de l'auto-surveillance (diabète) pour les patients mais aussi avertissement des médecins traitants par l'hôpital de l'hospitalisation ou de la sortie d'hospitalisation de leurs patients.
« D'ici la fin de l'année, nous allons organiser une campagne de communication dans les médias lorsque nous aurons atteint un flux suffisant d'utilisateurs du DMP, soit entre 40 000 et 50 000, et quand le DMP se sera bien installé dans un gros établissement comme le CHU par exemple. J'espère que dans six mois, tout Aquitain aura entendu parler du DMP, soit par sa caisse primaire d'assurance maladie, soit par la presse », indique à AEF Noëlle Saint-Upéry, la directrice de Télésanté Aquitaine (1), l'opérateur régional chargé de la diffusion de ce dossier médical personnel. Testé en Aquitaine depuis 2006, ce dossier informatisé y concerne aujourd'hui 10 établissements de soins, un laboratoire d'analyses, deux cabinets de radiologie, 325 professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmières…) et 18 000 patients, alors que la région compte une centaine d'établissements et entre 5 000 et 6 000 libéraux.