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« Il ressort que [les enseignants stagiaires du second degré] commencent à connaître, en octobre, un état de fatigue. Il leur semble difficile de concilier, dans l'urgence, l'organisation de leurs classes (préparation des cours, gestion de la classe) et leur formation. Les stagiaires estiment manquer de méthodes et du recul nécessaire pour effectuer leur travail et l'apprentissage de leur futur métier ». C'est ce qu'indique une étude (1) relative au dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation des enseignants stagiaires des premier et second degrés, réalisée par la DGRH du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative. Révélée par le Café pédagogique, vendredi 7 janvier 2011, elle est datée de novembre 2010.
« Nous avons organisé cette journée pour rendre compte de ce qui se passe sur le terrain quelques mois après la rentrée alors que le ministère a fait son bilan en tentant de rassurer. Nous avons interrogé les jeunes stagiaires et les maîtres formateurs. Ce bilan fait état de 'souffrances' chez les stagiaires mais aussi d'un climat 'anxiogène' dans les IUFM », indique Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, jeudi 16 décembre 2010 à l'issue d'une journée « Formation des Maîtres » organisée par la fédération à Paris. Cette journée vise à « dresser un bilan » de la masterisation et esquisser des perspectives. Bernadette Groison réclame « des mesures d'urgence dans les mois qui viennent » : « plus de temps de formation pour que les stagiaires puissent souffler et prendre de la distance », « de l'accompagnement pour finir l'année ». Elle demande également que le MENJVA « réunisse l'ensemble de la communauté éducative pour rediscuter de cette réforme et confronter les bilans ».
Le Snuipp-FSU adresse au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative « cinq propositions urgentes » pour « améliorer la formation des maîtres » : « prolonger le dispositif d'accompagnement mis en place depuis la rentrée », « ne laisser aucun professeur des écoles stagiaire débuter en pleine responsabilité de classe pendant les premiers mois de l'année scolaire, l'an prochain », « permettre une formation professionnelle en alternance avec 60 % de l'année (21 semaines) consacrés à la formation et 40 % de l'année en classe », « proposer des temps de regroupement à l'IUFM pour l'analyse des situations professionnelles vécues, l'approfondissement disciplinaire et didactique, la formation aux différentes facettes du métier (apprentissage de la lecture, du langage, la psychologie de l'enfant…) » et « proposer des parcours de formation adaptés au cursus des stagiaires qui leur permettent de s'exercer dans tous les cycles et de rencontrer une diversité de terrains (ruralité, taille, environnement social, …) ». Le secrétaire général du Snuipp, Sébastien Sihr, doit rencontrer le cabinet du ministre ce mercredi 1er décembre 2010.
« Des masters en alternance seront proposés dans certains endroits à la rentrée prochaine », annonce Luc Chatel mercredi 1er décembre 2010. Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative dresse devant la presse un « point d'étape sur l'année scolaire 2010-2011 », notamment sur la mise en place de la masterisation. Le master en alternance n'est « pas encore prêt », ajoute-t-il. « Le rôle d'un ministre est de regarder comment on peut s'améliorer. Avec mon nouveau conseiller social Serge Fuster [qui remplace Erik Roser, nommé doyen de l'Inspection générale] nous rencontrons les principaux responsables des organisations syndicales. J'attends de leur part un bilan sur la masterisation que nous confronterons avec le nôtre. »
Alors que les IUFM fêtent jeudi 25 novembre 2010 leurs « 20 ans de formation et de recherche », AEF publie un bilan de la mise en oeuvre de la masterisation depuis la rentrée, centré sur trois académies : Bordeaux, Poitiers et Limoges.