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« Les entreprises artisanales, je le rappelle, forment plus de 80 % des apprentis et ce n'est pas chez nous qu'on pourra augmenter exponentiellement les effectifs. » C'est ce que déclare Jean Lardin, président de l'UPA, dans un entretien accordé à l'AEF. Suite à sa rencontre, le 21 décembre 2010, avec Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, organisée dans le cadre de la « relance de l'apprentissage » voulue par le gouvernement, il livre la position de l'UPA sur ce projet. Ainsi, si le président de l'UPA juge que l'artisanat dispose d'une marge de manoeuvre limitée pour augmenter le nombre de ses apprentis, il considère que revoir le système d'orientation pourrait tout de même permettre d'aller dans ce sens. L'organisation patronale s'inquiète cependant du manque de moyens prévus pas le gouvernement pour mener la relance.
« Afin de travailler à la refonte de l'alternance, nous nous sommes engagés, avec Xavier Bertrand [ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé], à rencontrer l'ensemble des partenaires sociaux. Notre objectif est d'avoir une feuille de route pour la fin du premier trimestre 2011 », confirme Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, mardi 21 décembre 2010 lors d'une visite au siège de la Maison du chocolat, à Nanterre (Hauts-de-Seine). En effet, si des rencontres de « courtoisie » ont déjà eu lieu juste après la prise de poste de Nadine Morano, le 14 novembre 2010 (AEF n°255807), le cycle d'entretiens ouvert cette semaine a vocation à entamer le dialogue sur la refonte de l'alternance. « Lundi 20 décembre 2010, ont eu lieu des rencontres avec l'Unsa, la CFE-CGC et le Medef, et aujourd'hui nous voyons Jean Lardin, le président de l'UPA », ajoute-t-elle. Les deux ministres doivent également rencontrer Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, mercredi 22 décembre 2010. Les autres partenaires sociaux seront reçus après les fêtes de fin d'année.
Développer des modules de formation théorique, pratique et complémentaire à destination des apprentis de l'artisanat, sur la base d'un partenariat entre une école de conduite, un CFA (centre de formation d'apprentis) et une entreprise. C'est ce que prévoit une convention-cadre nationale conclue entre l'UPA (Union professionnelle artisanale), la Cnamts (Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés), et la délégation interministérielle à la sécurité routière, jeudi 8 juillet 2010. La convention tend à encourager l'apprentissage anticipé de la conduite dans le cadre des entreprises, le temps de conduite étant considéré, pour le jeune comme pour l'accompagnateur, comme du temps de travail effectif. Elle s'inscrit dans le prolongement d'une convention-cadre de partenariat signée en janvier 2009 par la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Selon la CGAD (Confédération générale de l'alimentation de détail), la convention-cadre a vocation à concerner, à terme, « 200 000 jeunes apprentis ».
« En période de crise, les chefs d'entreprise ont moins de temps à consacrer à la formation », observe Bruno Cabut, vice président de l'UPA (Union professionnelle artisanale) du Rhône et président de la CGAD du Rhône (Confédération générale de l'alimentation en détail), qui craint une baisse de 10 % des entrées en apprentissage sur l'année 2010. « Nous avons du mal à trouver des tuteurs et maîtres d'apprentissage pour répondre à la demande des apprentis. La situation s'est inversée par rapport à l'avant crise où nous avions du mal à recruter ». « Grâce à la communication sur l'artisanat, nos métiers donnent envie aux jeunes et de plus en plus aux jeunes de niveau bac et plus qui reviennent vers des formations professionnalisantes », ajoute Éric Grimoud, présidente de l'UPA du Rhône. « En 2009, avec le décalage des signatures de contrat à l'automne, nous avions terminé l'année à - 3 %, malgré des prévisions d'entrée en baisse de - 20 % avant la rentrée de septembre ».
« Orienter davantage les jeunes vers l'apprentissage et encourager les artisans à former des jeunes dans leur entreprise. » C'est l'un des axes politiques que l'Union professionnelle artisanale souhaite voir mis en oeuvre par les futurs conseils régionaux. L'organisation patronale attire ainsi l'attention des des candidats aux élections régionales du 14 et 21 mars 2010 sur ces points dans un courrier rédigé à leur attention et envoyé lundi 15 février 2010. « De manière structurelle les professions [de l'artisanat] sont confrontées à des difficultés de recrutement, voire parfois à des pénuries de main d'oeuvre, qui freinent leur développement. C'est dire à quel point la problématique de l'emploi et de la formation professionnelle est au coeur des revendications de l'UPA », souligne le texte.