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« Les relations entre le monde de l'évaluation et celui de l'enseignement supérieur ont toujours été conflictuelles. C'est un vieux couple pratiquement destiné à ne pas s'entendre », observe Marc Romainville, professeur aux Facultés universitaires de Namur, en Belgique. Il intervient lors de la session de clôture du 23e colloque de l'Admee-Europe (Association pour le développement des méthodologies d'évaluation en éducation), intitulée : « Évaluation et enseignement supérieur : un couple maudit ? » Selon Marc Romainville, « il faut trouver des points d'équilibre, car trop d'évaluation tue l'évaluation : trop peu conduit à un jugement arbitraire et trop d'évaluation amène une forme d'illusion scientiste qui frôle l'overdose ». Selon l'universitaire, « il faut s'assurer que l'évaluation est vraiment au service de l'amélioration de l'enseignement supérieur », reprenant à son compte une citation de François Rabelais : « Évaluation sans valeur n'est que ruine de l'âme. »
« Traditionnellement, dans la formation universitaire du premier cycle, les activités d'enseignement, d'apprentissage, d'évaluation sont complètement disjointes. Or, l'évaluation des étudiants peut être un pont constructif entre les processus d'apprentissage (le but) et les processus d'enseignement (l'outil) ». C'est ce que déclare Linda Allal, professeure à l'université de Genève (Suisse) le 13 janvier 2011, lors d'une conférence sur l'évaluation des acquis des étudiants (1) au cours de la formation. Elle intervenait lors du 23e colloque de l'Admee-Europe (Association pour le développement des méthodologies d'évaluation en éducation), devant une centaine de participants. Cette tâche est généralement « l'aspect le plus mal aimé et le moins valorisé de l'activité des enseignants », alors qu'il s'agit d'un enjeu essentiel « pour améliorer la formation dans son ensemble », souligne-t-elle.