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Le groupe Casino a finalisé, le 26 janvier 2011, un nouvel avenant à son accord « diversité », centré sur la question de la « diversité religieuse dans l'entreprise », désormais ouvert à la signature des organisations syndicales. Le groupe innove en intégrant ce nouveau thème de « la diversité religieuse » dans un accord d'entreprise. L'avenant se fonde sur les travaux d'un « groupe projet » et prévoit principalement la diffusion au cours du premier semestre 2011, auprès des directeurs d'établissement, des directeurs de service et des responsables ressources humaines, d'un « guide pratique » élaboré par ce groupe projet. Le guide vise à transmettre une information sur le cadre légal en matière de non-discrimination religieuse et sur l'impact des pratiques religieuses sur l'organisation du travail. Il définit également un cadre de référence et une « position managériale » applicable dans le groupe.
Quatre syndicats (CFE-CGC, CFTC, SNTA FO, et Unsa), sur les sept présents au sein du groupe Casino, ont signé un accord groupe sur la santé et la sécurité au travail, le 8 décembre 2010. Cet accord est le premier du genre négocié au sein du groupe. Les syndicats CGT, CFDT et Autonome ont refusé de signer ce texte. « Nous avons hésité, mais nous avons estimé qu'il s'agissait essentiellement d'une suite de déclarations d'intentions » indique à l'AEF Christian Gamarra, délégué syndical CFDT. Il regrette également que « la pénibilité ne soit pas encore réellement prise en compte dans ce texte ». Pour Alain Marquet, délégué syndical CFE-CGC, signataire de cet accord, son syndicat a « fait le pari que l'accord pourrait introduire un réel changement de comportement intégré par l'ensemble de la chaîne de management ». Toutefois, nuance le délégué CFE-CGC, « la culture dans la distribution reste fortement axée sur le seul résultat opérationnel, et une pression très forte est exercée en ce sens sur l'encadrement intermédiaire par les directions régionales et opérationnelles, même si l'ambition et la sincérité de l'engagement de la DRH du groupe en faveur de la santé et de la sécurité des collaborateurs sont indéniables ».
Est justifié le licenciement pour faute grave d'une salariée qui fait preuve d'insubordination caractérisée en refusant de retirer son voile en violation du règlement intérieur de l'association employeur. C'est ce que juge le conseil de prud'hommes de Mantes-la-Jolie (Yvelines), lundi 13 décembre 2010, dans l'affaire très médiatisée, qui a créé des remous jusqu'au sommet de la Halde, concernant la directrice adjointe de la crèche associative Baby-Loup de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), établissement privé mais ayant une activité de service public, financée à plus de 80 % par des fonds publics.
« Les entreprises se trouvent souvent démunies devant les demandes de leurs salariés en termes de religion », explique Benjamin Blavier, responsable du pôle promotion de la diversité au sein d'IMS-Entreprendre pour la cité, qui a constaté « une demande croissante d'informations » sur le sujet, particulièrement depuis deux ans. IMS-Entreprendre pour la cité vient, en conséquence, de publier le guide pratique : « Gérer la diversité religieuse en entreprise » « pour aider les entreprises à ouvrir le débat, en expliquant ce que dit la loi et en donnant des exemples de pratiques ».
Cinq entreprises : Casino, Groupe Vinci, L'Oréal, Light Consultant et Norsis, ont reçu, jeudi 14 mai 2009, des mains d'Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, le label diversité. Ce label, créé par un décret du 17 décembre 2008, vise « à promouvoir la diversité et à prévenir la discrimination au sein des entreprises en distinguant celle dont les pratiques sont jugées exemplaires ». Le 10 avril dernier, BNP-Paribas, Osmose, ILO, PSA Peugeot-Citroën Randstad France CNP Assurances et Eau de Paris étaient les sept premières entreprises à obtenir ce label .
« Les restrictions apportées par l'employeur [à l'expression de la liberté religieuse] sont nécessairement limitées. Elles doivent être justifiées soit par des impératifs de sécurité au travail, de santé ou d'hygiène (incompatibilité entre le port d'un signe religieux et d'un équipement obligatoire), soit par la nature des tâches à accomplir, notamment lorsque la prestation de travail est en lien avec la clientèle », indique un avis rendu par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), lundi 6 avril 2009.