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« Le logement est un droit fondamental, un besoin essentiel pour tous. À le considérer comme une marchandise, le gouvernement pousse les prix immobiliers et les loyers à la hausse, réduit la capacité globale de production des logements locatifs sociaux, mystifie le pays en voulant faire croire que l'accession à la propriété généralisée est LA réponse à la crise du logement en France. » C'est ce que déclare, vendredi 4 février 2011, la CGT en réaction à la publication du 16e rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement en France (AEF Habitat et Urbanisme n°249305). « Bien sûr les mal-logés sont issus des populations dont les revenus sont les plus faibles, les plus précaires », poursuit le syndicat, mais « le mal-logement touche aussi de plus en plus de salariés, de retraités du fait de la faiblesse des rémunérations et des pensions ».
« Il y a urgence à réguler les prix de l'immobilier et à encadrer les relocations en particulier dans les secteurs fortement urbanisés », écrit Marie-Noëlle Lienemann sur son blog, mercredi 2 février 2011, au lendemain de la publication par la Fondation Abbé Pierre de son 16e rapport sur le mal-logement en France (AEF Habitat et Urbanisme n°249305). La présidente de la FNSCHLM (Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM), ancienne ministre (PS) du Logement, revient sur le « constat accablant » présenté dans le rapport. « Le logement est de plus en plus cher pour les français modestes et plus encore pour les plus pauvres. D'ailleurs les inégalités s'accroissent terriblement. »
« Une autre politique du logement est possible », affirme le Parti socialiste, mercredi 1er février 2011, en réaction à la publication par la Fondation Abbé Pierre de son 16e rapport sur le mal-logement en France (AEF Habitat et Urbanisme n°249305). Dénonçant « l'actuel désengagement de l'investissement public sur le logement au nom de la rigueur budgétaire », le PS « se félicite que les propositions de la Fondation Abbé Pierre aillent dans le même sens que les siennes » : « celui d'une politique publique volontariste qui permettra de réguler le marché foncier et immobilier et d'avancer vers le effectif droit au logement ». Pour ce faire, le Parti socialiste défend plusieurs mesures dont la construction de 150 000 logements sociaux par an, l'intervention sur la fiscalité et le foncier pour mobiliser les terrains constructibles et enrayer la spéculation sur le sol et la régulation du marché en encadrant par exemple les loyers lors de la relocation.
« Vous avez des inquiétudes vis-à-vis des couples avec deux enfants qui, avec 5 000 euros par mois, n'accèdent pas à la propriété, et vis-à-vis des rendements à la baisse des investisseurs financiers ; nous c'est pour les plus pauvres. » C'est ce qu'affirme Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, en réponse à l'intervention de Benoist Apparu, le secrétaire d'État au Logement, mercredi 1er février 2011 lors de la présentation du 16e rapport sur le mal-logement de la Fondation devant près de 2 000 personnes (AEF Habitat et Urbanisme n°250453). Patrick Doutreligne souligne ainsi son opposition à un ensemble de mesures qui « ne bénéfice pas aux plus démunis mais creuse les inégalités de patrimoine et plus largement sociales » : un nouveau PTZ + « qui va profiter profiter aux 20 % les plus riches », le Scellier, un « dispositif fiscal extrêmement coûteux » et une politique centrée sur l'accession à la propriété aboutissant à ce que seuls 37 % des ménages les plus modestes soient propriétaires aujourd'hui contre 47 % en 1988, alors que, dans le même temps, la part des ménages les plus riches est passée de 65 à 76 % (1).
Force Ouvrière « attend du gouvernement qu'il se réinvestisse financièrement dans le logement social et la politique de la Ville et ne s'en remette pas à la vente HLM comme palliatif à ses insuffisances », écrit la confédération mercredi 1er décembre 2010. La confédération syndicale qui entend mesurer l'effectivité des engagements de l'État à l'aune de ses actes, souligne ainsi l'importance de la déclaration de politique générale du Premier ministre au sujet de l'orientation de l'épargne populaire défiscalisée vers des projets d'intérêt général (AEF Habitat et Urbanisme n°254851). Et ce, « au moment où, sous prétexte d'un taux de commissionnement ramené à 0,5 % - au lieu de 0,6 %, pour un point d'équilibre à 0,4 % - le lobby bancaire réclame une centralisation moindre de la collecte du Livret A par la Caisse des Dépôts et Consignations, remettant en cause une donnée essentielle du financement du logement social » (AEF Habitat et Urbanisme n°254718).
« La mise en oeuvre du Dalo (Droit opposable au logement) a permis de reloger de nombreux ménages qui étaient en situation d'échec », de « faire évoluer les pratiques des acteurs publics ou privés » et de réaliser « des avancées considérables dans le traitement des urgences sociales ». Cependant, elle fait face à des difficultés, dont « l'insuffisance de l'offre aussi bien dans le parc public que privé », « un manque de cohérence dans la répartition des compétences » et « l'insuffisance des moyens publics d'intervention ». C'est ce qu'indique un avis du Cese (Conseil économique, social et environnemental), adopté par son assemblée plénière mercredi 15 septembre 2010 (1), qui fait également 18 propositions pour améliorer la mise en application du Dalo « en favorisant le développement d'une offre de logement accessible ». Cet avis fait suite au rapport du Cese évaluant la mise en oeuvre du chapitre 1er de la loi du 5 mars 2007 instituant le Dalo, comme prévu, avant le 1er octobre 2010, par l'article 12 de la loi.