En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Proposer des aménagements pour la rentrée prochaine : c'est ce que les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur demandent à Jean-Michel Jolion, président du comité de suivi master, chargé en octobre dernier par Valérie Pécresse d' « approfondir la question de la masterisation de la formation initiale des enseignants (…) en étudiant les modalités de mise en oeuvre ». Il explique en effet à AEF que « Nicolas Sarkozy a relancé le débat » en déclarant que le système pouvait être amélioré lors de ses voeux au monde la connaissance le 19 janvier dernier (AEF n°250489). « Les deux ministres attendent des préconisations le plus rapidement possible afin de pouvoir faire des aménagements dès la rentrée prochaine. Il me faudrait donc en théorie rendre rapidement un avis, maximum au mois de mars. Je ne sais pas encore si cela prendra la forme d'un rapport d'étape ou simplement de réunions de travail très techniques avec les deux ministères », indique Jean-Michel Jolion.
« Il n'y a aucune négociation en cours sur le master en alternance », indique Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, interrogé par AEF jeudi 3 février 2011. « Malgré les déclarations de Nicolas Sarkozy [en faveur d'une « amélioration du système » (AEF n°249238)], c'est toujours silence radio au ministère de l'Éducation nationale. Nous attendons d'être conviés pour discuter », ajoute-t-il. La fédération Unsa-Éducation organise une conférence de presse consacrée à la masterisation, en présence de ses syndicats (1), dans le but de « reconstruire » la formation des enseignants, « initiale et continue ». Elle propose ainsi de lancer le débat et de formuler « des propositions précises » sur son blog.
« Le ministère devrait présenter aux organisations syndicales au mois de mars un bilan de la masterisation, plus qualitatif que celui qu'il avait dressé en décembre » (AEF n°254193), annonce à AEF Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, mercredi 2 février 2011. Le Snuipp, « qui demande depuis plusieurs mois l'abandon » de la réforme de la masterisation, « tient à réaffirmer son entière disponibilité pour débattre des évolutions nécessaires pour une formation de qualité et dans ce cadre, formule plusieurs exigences », écrit Sébastien Sihr dans une lettre à Luc Chatel, ce mercredi. « Le président de la République en déclarant le 19 janvier qu'il fallait remettre 'sur le chantier les éléments de formation', reconnaît que la réforme mise en œuvre depuis cette rentrée n'est pas satisfaisante ». Lors de ses voeux au monde de la connaissance et de la culture, le 19 janvier, Nicolas Sarkozy a déclaré, à propos de la récente réforme de la formation et du recrutement des enseignants : « Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de reconnaître qu'il faut améliorer notre système » (AEF n°250489).
« La CDIUFM est très favorable au principe de master en alternance », déclare à AEF Gilles Baillat, président de la CDIUFM (Conférence des directeurs d'Institut universitaire de formation des maîtres), vendredi 28 janvier 2011. « Pour nous, ce n'est pas quelque chose de nouveau, nous en avions déjà parlé lors des états généraux de la formation en juillet 2009. Il s'agit du modèle le plus favorable pour la formation professionnelle des enseignants, permettant d'alterner formation pratique et théorique. Nous pensons vraiment que la priorité, ce sont les stages. Il faut organiser la formation en conséquence. Ensuite, le statut financier et réglementaire dépendra des moyens financiers que l'État veut bien y mettre. »
« J'ai voulu la masterisation de la formation des enseignants. Mais passer de l'IUFM à l'université et d'un niveau licence à un niveau master ne suffit pas. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de reconnaître qu'il faut améliorer notre système », déclare Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux au « monde de la connaissance et de la culture », mercredi 19 janvier 2011, au Grand Palais à Paris. « Mon souci c'est de mettre devant les enfants des professeurs mieux formés », insiste le Président de la République. « Je voudrais dire aux organisations syndicales qui sont là et à celles qui ne sont pas là, et ce qui est parfaitement leur droit, que nous devons réfléchir autrement qu'en quantité, mais en qualité. » La FSU, l'Unsa-Éducation, le Sgen-CFDT et la CGT ont décliné l'invitation du président de la République. « La réponse ne peut pas être uniquement dans le nombre des effectifs mais dans la qualité de la formation et de la rémunération ». « Nous avons mis depuis 2007, un milliard d'euros de plus dans la rémunération des enseignants. C'est le chantier de l'avenir ».