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Le budget 2011 de l'État dédié aux politiques de l'Emploi sera augmenté d'un demi-milliard d'euros afin de favoriser le retour à l'emploi des demandeurs d'emploi de longue durée, d'augmenter le nombre de contrats aidés et de développer la formation en alternance. C'est ce qu'annonce Nicolas Sarkozy lors d'une intervention télévisée jeudi 10 février 2011, dans la soirée, sur TF1. Le président de la République promet, en outre, que « tous les chômeurs de longue durée » seront reçus « dans les trois mois » par Pôle emploi pour se voir « proposer soit une formation qualifiante soit un emploi ». Outre les chômeurs de longue durée dont le nombre s'est fortement accru depuis sous l'effet de la crise économique depuis 2008, l'augmentation des contrats aidés annoncée par le chef de l'Etat concernera également « les jeunes des quartiers ». Nicolas Sarkozy assure que la lutte contre le chômage constitue, avec la sécurité, la « priorité absolue » du gouvernement en considérant qu'avec « 2,7 millions de chômeurs et 500 000 offres d'emploi qui sont non pourvues, […] il y a tout un travail à faire sur la formation des demandeurs d'emploi ».
« Pour que 2011 soit l'année de la baisse durable du chômage », Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, a présenté au Conseil des ministres du mercredi 9 février 2011, avec Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, les priorités du gouvernement en matière d'emploi.
Une circulaire n°2010-25 du 20 décembre 2010 de la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) fixe la programmation des contrats aidés pour 2011. Cette programmation, « après deux années de mobilisation exceptionnelle en réponse à une situation économique dégradée (…) s'inscrit aujourd'hui dans un contexte caractérisé par une amélioration de l'emploi et une volonté de redressement des finances publiques », souligne la DGEFP dans la circulaire adressée aux préfets de régions et de départements et aux services déconcentrés de l'État. Pour rappel, malgré des prévisions plus nuancées de l'évolution de l'emploi en 2011, la loi de finances 2011 prévoit une décrue du volume des contrats aidés : 340 000 CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) pourront être prescrits, contre 400 000 en 2010, ainsi que 50 000 CIE (contrats d'insertion dans l'emploi), contre 120 000 l'année précédente. La DGEFP insiste sur la « nécessité impérative » de « respecter les enveloppes financières » fixées pour 2011, au travers d'un « pilotage resseré ».
L'ensemble du PLF (projet de loi de finances) pour 2011, a été définitivement adopté par le Parlement, après le vote du texte par le Sénat dans la nuit du mercredi 15 à jeudi 16 décembre 2010. À la suite du vote de l'Assemblée nationale dans l'après-midi, les sénateurs ont validé à leur tour le texte issu des travaux de la CMP (commission mixte paritaire - sept sénateurs, sept députés), lundi 13 décembre, mettant ainsi fin aux débats budgétaires entamés à la mi-octobre. S'inscrivant dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques, le budget 2011 prévoit de ramener le déficit public de 7,7 % du produit intérieur brut fin 2010 à 6 % en 2011, un « objectif intangible » pour le ministre du Budget François Baroin. Les crédits de la mission « Travail et emploi » sont eux en légère progression en 2011 par rapport à l'année précédente, à 11,4 milliards d'euros.
La CFDT dénonce la « politique de stop and go » du gouvernement concernant les contrats aidés, craignant des conséquences « dramatiques pour les salariés dont le contrat ne sera pas renouvelé et pour les associations d'insertion dont la mission est mise à mal », dans un communiqué du vendredi 3 décembre 2010. « Alors que les chiffres du chômage montrent mois après mois que les conséquences de la crise ne sont pas terminées, le gouvernement prévoit une baisse du nombre de contrats aidés dans le projet de budget 2011 », regrette Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT. Le PLF (projet de loi de finances) pour 2011, adopté par l'Assemblée nationale et actuellement en cours d'examen au Sénat, prévoit « d'amorcer une décrue [du volume des contrats aidés] à partir de 2011 » (AEF n°258740). Ainsi, sont prévus « 340 000 CAE (contrat d'accompagnement vers l'emploi, destiné au secteur non-marchand) contre 400 000 en 2010 » et « 50 000 CIE (contrat d'insertion dans l'emploi, pour le secteur marchand) contre 120 000 en 2010 », déplore la CFDT.
La DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) demande aux préfets de régions, aux services déconcentrés de l'État et à Pôle emploi de ralentir le rythme de prescription des CAE (contrats d'accompagnement dans l'emploi) d'ici fin 2010, face au risque de dépassement des enveloppes attribuées pour l'année. C'est ce qu'indique une instruction DGEFP n°2010-23 du 7 octobre 2010, relative au pilotage physico-financier des contrats aidés non-marchands jusqu'à la fin de l'année 2010. « Le rythme constaté des prescriptions cumulées au 4 octobre s'avère supérieur à l'objectif attendu (85 % de l'objectif annuel contre un taux prévisionnel de 78 %), ce qui s'explique notamment par les flux importants de prescriptions observés les trois derniers mois. (…) Le risque est fort que certaines régions, au vu de leur dynamique actuelle, dépassent leur enveloppe », souligne la DGEFP.
Le volume des contrats aidés doit « amorcer une décrue (…) à partir de 2011 », dans un contexte de « maîtrise progressive des flux et des paramètres », après avoir été « fortement mobilisés » depuis la fin de l'année 2008 pour faire face à la crise économique, indique le PAP, (projet annuel de performance) de la mission « travail et emploi » annexé au PLF (projet de loi de finances) pour 2011. Le document, publié le 5 octobre 2010, détaille les objectifs et les moyens prévus en 2011 pour « l'amélioration des dispositifs en faveur de l'emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail » (programme 102).
L’opérateur public annonce, le 4 août 2022, avoir publié au deuxième trimestre de cette année 427 000 offres d’emploi supplémentaires par rapport à la même période l’année précédente (+16,5 %). Les plus forts taux de croissance concernent les métiers du support à l’entreprise (+33 %), de l’hôtellerie-restauration et des services à la personne (+22 %) et de l’industrie (+21 %). Les deux tiers (66,1 % précisément) de ces offres portent sur des contrats à durée indéterminée ou à durée déterminée d’au moins six mois, 1,6 point de plus en un an. Les secteurs de l’hôtellerie-restauration et des services à la personne et aux collectivités sont ceux qui ont vu la part de ces emplois durables progresser le plus, avec une augmentation respectivement de 4,7 points et 3,5 points. En revanche, le nombre d’offres durables chute dans le secteur de la santé, de 4,3 points en un an.