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Les actions menées par la DDSP des Bouches-du-Rhône « sont essentiellement orientées vers la lutte contre la délinquance de voie publique et les atteintes aux personnes, car il y a eu une hausse non négligeable des faits », indique à AEF Sécurité globale, Pascal Lalle, son directeur. « Entre 2009 et 2010, les violences crapuleuses ont connu une augmentation de 15 %. » À propos de la mise en place de la police d'agglomération, il considère que « c'est une réforme de bon sens qui nécessitera de toute façon une réorganisation des services. » Alors que des syndicats évoquent l'absence de 300 fonctionnaires de police dans les Bouches-du-Rhône (AEF Sécurité globale n°247628), Pascal Lalle explique que cela « est en train d'être remis à niveau avec l'arrivée d'ici à la fin du premier trimestre de 117 ADS. Par la suite, j'aurais également la possibilité d'en recruter 180 de plus ». « À Marseille, le déficit de policiers a été absorbé par la restructuration des services de police », ajoute-t-il. Une nouvelle convention de coordination va par ailleurs être prochainement signée entre la police nationale et la police municipale.
« La police d'agglomération sera mise en place d'ici à la fin de l'année à Marseille », indique à AEF Sécurité globale Gilles Leclair, préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet des Bouches-du-Rhône. « Ce projet comporte pour l'heure cinq sujets majeurs. Le premier dossier concerne la circonscription interdépartementale de sécurité publique de Beaucaire qui va être rattachée à celle de Tarascon en septembre », explique Gilles Leclair. Et d'ajouter : « Concernant ce dossier, nous n'avons pas besoin d'effectifs en plus et nous avons les locaux ». Le deuxième dossier concerne la fermeture du commissariat de la CSP (circonscription de sécurité publique) de Port Saint-Louis pour qu'elle bascule en zone gendarmerie. « Une nouvelle brigade va être créée à la place du commissariat. Mais il reste des problèmes de locaux et de logements pour les gendarmes qui vont venir », souligne le préfet délégué.
Brice Hortefeux annonce plusieurs mesures destinées à « renforcer les moyens opérationnels » des forces de l'ordre à Marseille, dimanche 21 novembre 2010. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place à la suite d'une fusillade ayant entraîné, vendredi soir, la mort d'un adolescent de 16 ans, la blessure d'un enfant de 11 ans et celle d'un jeune adulte dans une cité située au nord de la ville. « Nous le savons, la fusillade de vendredi soir s'inscrit dans une série de règlements de comptes violents intervenus récemment ici, à Marseille », affirme le ministre. Il rappelle que « depuis janvier 2009, ce sont, au total, 26 règlements de compte qui ont été recensés ».
« Si la sécurité des citoyens relève de la responsabilité de l'État, le maire est aujourd'hui placé au centre de la politique locale de lutte contre l'insécurité », souligne la ville de Marseille, à l'occasion de la signature de la STSPD (stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance), vendredi 22 octobre 2010. La ville indique que les textes législatifs donnent désormais au maire un « rôle de pilote et de coordinateur de tous les partenaires mobilisés par les problématiques de prévention ». La STSPD va « vivre et s'enrichir des actions et des initiatives de l'ensemble des participants et fera l'objet, tout au long de sa durée de trois ans, d'une évaluation qui permettra de proposer en 2013 de nouvelles actions, de nouvelles méthodes adaptées aux situations qui ne manqueront pas d'apparaître », affirme le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP). Outre la mairie de Marseille, les partenaires signataires de cette stratégie sont la préfecture, la police nationale, le Conseil général, la Communauté urbaine, le parquet, et l'inspection d'académie.