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« Les mesures annoncées par Benoist Apparu [secrétaire d'État au Logement] pour réguler les prix des loyers sont totalement homéopathiques puisqu'elles se limitent aux chambres de bonnes. Il faut une vraie régulation de l'immobilier, un dispositif global à même de stopper les dérapages, par un encadrement de tous les loyers, des prêts eux-mêmes et des mesures fiscales », estime Marie-Noëlle Lienemann. La présidente de la FNSCHLM (Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM) et ancienne ministre (PS) du Logement estime, qu'en la matière, « la gauche a des propositions à faire ». Si certaines pistes ont déjà été évoquées par le Parti socialiste dans le cadre de sa convention pour « l'égalité réelle » de novembre 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°255931) ou plus récemment, le 17 février, dans son « appel pour une autre politique du logement » (AEF Habitat et Urbanisme n°247974), certaines mesures sont encore ouvertes au débat en vue du futur programme pour la campagne présidentielle, indique-t-elle à AEF Habitat et Urbanisme. « C'est un sujet sur lequel on peut rassembler toute la gauche », assure Marie-Noëlle Lienemann qui regrette que « tout le monde parle de régulation économique sans jamais poser la question des prix immobilier ». Or, « on ne peut plus laisser les gens s'endetter comme aujourd'hui ».
Construire 150 000 logements sociaux par an, imposer un tiers de logements sociaux dans chaque nouvelle opération de plus de 12 unités, faire un repérage complet de l'ensemble des logements vides et accroître les moyens consacrés à la réserve foncière. Telles sont les principales propositions présentées dans l'appel « pour une autre politique du logement » lancé, mercredi 16 février 2011, par le Parti socialiste au cours d'un déplacement de Martine Aubry, première secrétaire du parti, à Clamart (Hauts-de-Seine) (1). « Avec cet appel, nous voulons montrer que nous nous intéressons aux problèmes des Français, et le logement en est un, que nous avons des propositions pour y remédier et que nous faisons déjà ce que nous avançons, chacun dans nos collectivités », lance Martine Aubry entourée de nombreux élus socialistes, dont Bertrand Delanoë, maire de Paris, Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement de Lyon, et Philippe Kaltenbach, maire de Clamart, parmi lesquels des représentants du monde HLM, tels Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la FNSCHLM (Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM), Alain Cacheux, président de la Fédération des OPH (offices publics de l'habitat) et Thierry Repentin, président de l'USH (Union sociale pour l'habitat).
Le Parti socialiste se donne pour objectif la construction chaque année de 150 000 logements sociaux aux normes BBC (bâtiment basse consommation). Pour atteindre cet objectif, il entend proposer une loi qui « fixera les grandes orientations nationales et sollicitera l'engagement des collectivités locales pour ensuite décliner territorialement leur mise en oeuvre ». C'est ce que fixe notamment le texte de la « convention pour l'Égalité réelle » adopté par 59 votes pour et 12 abstentions, mardi 9 novembre 2010 par le conseil national du PS. Il sera soumis au vote des militants le 2 décembre prochain et présenté à la convention nationale du PS le 11 décembre 2010. Entre autres propositions, le document qui reprend pour partie, en ce qui concerne le logement et l'urbanisme, les propositions pour une « nouvelle société urbaine » présentées le 6 novembre (AEF Habitat et Urbanisme n°256165), appelle à « assurer à toutes les collectivités territoriales des ressources à la hauteur de leurs compétences » ; le PS souhaitant notamment « réformer la fiscalité locale » et réformer la taxe d'habitation pour la rendre « plus juste ».
Le secrétaire d'État chargé du Logement et de l'Urbanisme « ne prend aucune décision pour faire reculer la crise du logement », assure Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la FNSCHLM (Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM), au lendemain de la présentation par Benoist Apparu de la politique du logement pour 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°276484). L'ancienne ministre (PS) du Logement dénonce « une opération de communication sans conséquence concrète alors même que s'imposaient des engagements nouveaux à la hauteur des enjeux et des besoins ». Selon elle, les 140 000 logements sociaux annoncés pour 2010 sont « une supercherie » et les « 4,7 milliards d'euros pour le logement social une tromperie ».