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120 000 euros, c'est le « montant record », selon Pierre Deyries, directeur du développement durable d'Ikea France, remis en 2010 à la Fondation Abbé Pierre dans le cadre d'un partenariat entre les deux structures pour l'ameublement de lieux d'accueil de personnes sans-abri ou mal-logées. « Cette somme a permis de meubler et d'aménager une demi-douzaine de pensions de famille et de boutiques solidarité, soutenues par la Fondation, en 2010, et 31 lieux de ce type au total depuis le début du partenariat, en 2005 », se félicite Christophe Robert, délégué général adjoint de la fondation. « Le montant du chèque correspond à une opération menée durant le mois de février 2010, détaille Solange Schwartzmann, chargée des partenariats à la fondation. Sur cette période, à chaque achat en caisse réglé avec la carte Ikea Family, l'entreprise s'engageait à verser 20 centimes d'euros. » En parallèle, l'enseigne a mis en vente aux caisses des cartes de dons d'un montant de 2 euros l'unité. « Près de 10 000 personnes en ont acheté à ce jour, soit 20 000 euros versés en outre à la Fondation grâce à cette action, ajoute Solange Schwartzmann : « les deux actions cumulées, environ 600 000 personnes ont fait un geste ».
« Le 16e rapport sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre, qui sera officiellement présenté le 1er février prochain, sera noir, une façon pour nous de symboliser l'accumulation des difficultés pour nombre de ménages notamment depuis la crise économique. » C'est ce qu'annonce à la presse Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation, mercredi 19 janvier 2011. Ce rapport, explique-t-il, fait le bilan annuel de la situation du mal-logement en France en quatre chapitres. Le premier analyse les conséquences économiques et sociales de la crise sur le logement. Dans le deuxième chapitre, le rapport propose un éclairage sur un thème particulier, « à savoir la propriété, qui est un angle principal de la politique gouvernementale et dont nous avons voulu souligner les atouts et les inconvénients », commente Patrick Doutreligne, auteur d'une tribune sur la politique du logement dans « Libération » daté du jour même. Le troisième chapitre présente, dans un tableau de bord, l'ensemble des chiffre du secteur du logement et le dernier chapitre étudie les politiques publiques menées pour répondre aux difficultés.
Faire prendre conscience que le mal-logement doit devenir une priorité nationale qui devra être prise en compte lors de la prochaine campagne pour l'élection présidentielle de 2012. C'est l'objectif de la campagne de communication lancée, mardi 16 novembre 2010, par la Fondation Abbé Pierre et parrainée par l'ancien joueur de football Éric Cantona et ses frères, Joël et Jean-Marie. Intitulée « Carton rouge au mal-logement », cette campagne entend diffuser le plus largement possible, notamment à la télévision et dans les salles de cinéma, un film de 30 secondes mettant en scène Éric Cantona dans le rôle d'un bailleur faisant visiter un logement délabré ainsi que des clips de dix secondes chacun dans lesquels des personnalités du monde artistique et sportif brandissent le carton rouge au mal-logement. « En France, 3,5 millions de personnes n'ont d'autre choix que d'être mal logées », soulignent les spots. La campagne doit se poursuivre tout au long de l'année 2011, notamment jusqu'au mois de septembre, période de la publication par la Fondation de son rapport annuel sur mal-logement.
« La fondation Abbé Pierre a constitué un réseau d'une quarantaine de pensions de famille labellisées et soutenu 193 autres projets de pension pour un montant total d'environ 8,7 millions d'euros entre 2005 et 2010. » C'est ce qu'annonce la fondation, lundi 4 octobre 2010, alors que s'ouvre ce mardi une semaine de mobilisation sur les pensions de familles à la Maison des Métallos à Paris (11e arrondissement). Elle a ainsi contribué à l'ouverture de 1 730 logements en pensions de famille, aussi appelées maisons relais, ce qui représente 1 762 places et 97 associations aidées. Les dépenses engagées se répartissent en 5,8 millions d'euros en investissements immobiliers pour l'achat du bâti et 2,9 millions d'euros de subventions de fonctionnement et d'investissement (salaires des personnels et équipement). « La fondation Abbé Pierre souhaite mettre en avant ce type de structure, proche du studio, qui permet d'accueillir des personnes en grande difficulté dans un logement durable, explique-t-elle. La pension de famille apparaît comme une solution préservant l'intimité dans le logement tout en proposant une vie de groupe qui apporte de la convivialité. »