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Michel Legmann, président du Cnom (Conseil national de l'ordre des médecins), annonce la signature prochaine d'un partenariat avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé, « afin d'adopter des mesures concrètes pour assurer la sécurité des médecins », mardi 29 mars 2011. Il s'exprimait à l'occasion de la présentation des résultats 2010 de l'Observatoire de la sécurité des médecins. Celui-ci montre un quasi doublement du taux de victimation entre 2009 et 2010 (1). Ce taux est en effet passé de 0,26 à 0,46 l'an dernier. « Il s'agit de la hausse la plus conséquente depuis le pic de 2007 qui révélait 837 agressions », commente le président du Conseil national de l'ordre des médecins. En 2010, 920 déclarations d'incidents ont été enregistrées par l'Observatoire. Pour le président du Cnom, la violence envers les médecins est un « facteur majeur de la destruction du maillage territorial des soins ».
« La sécurité est un combat collectif et je vous demande de mobiliser tous les partenaires pour y parvenir. Il est nécessaire d'échanger plus étroitement encore [en 2011] avec les élus, les acteurs de la sécurité privées et les organismes sociaux », indique Brice Hortefeux dans une circulaire consacrée aux « objectifs 2011 en matière de sécurité intérieure ». Ce document, daté du 31 janvier 2011 et dont AEF Sécurité globale s'est procuré une copie, a été envoyé au préfet de police, aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales et aux préfets de département (AEF Sécurité globale n°248834). Le domaine de la sécurité intérieure est « partagé », il convient donc que « les pouvoirs publics remplissent leurs obligations et assument totalement leur fonction de conseil, d'aide, de régulation mais aussi de contrôle » du secteur de la sécurité privée, écrit le ministre de l'Intérieur.
« L'idée que la sécurité informatique est une exigence déontologique doit se développer, mais pour cela nous devons faire un effort de pédagogie, car on ne peut pas demander à chaque médecin d'être un expert en sécurité informatique », affirme Jacques Lucas, vice-président du conseil national de l'Ordre des médecins, chargé des système d'information en santé. Il s'exprime lors d'un atelier intitulé « la cybercriminalité s'intéresse à votre santé », dans le cadre du 4e forum international sur la cybercriminalité, à Lille jeudi 1er avril 2010 (AEF Sécurité globale n°272580).
Stabilité du nombre des violences à l'égard des médecins entre 2008 et 2009, mais gravité accrue des violences tant physiques que verbales : tel est le constat tiré par l'Observatoire de la sécurité des médecins de l'enquête réalisé à l'initiative de l'Ordre national des médecins sur la base d'un échantillon de 512 fiches de déclaration d'incident envoyées - entre le 1er janvier 2009 et le 1er mars 2010 - aux conseils départementaux. Après un pic en 2007, avec 837 incidents déclarés, le nombre des incidents déclarés a baissé en 2008 (535) et s'est maintenu à 540 déclarations en 2009. Cette stabilisation numérique globale dissimule une évolution différenciée selon le type d'incident subi : les agressions physiques progressent de +16 % (+11 % en 2008), les agressions verbales - dont le niveau est « au plus haut depuis la mise en place de l'observatoire » en 2003 - représentent 54 % des incidents déclarés. Les vols ou tentatives de vol à l'encontre des médecins sont en recul mais constituent la deuxième cause d'agressions.